| ARUM, subst. masc. BOT. Plante herbacée vivace, à feuilles hastées, de la famille des aracées et dont le rhizome charnu de certaines espèces est comestible : Je me suis promené aujourd'hui le long de certains murs très chauds dans l'espoir de découvrir certains arums... C'est une fort sotte fleur, sans parfum, et n'ayant d'autre propriété que de faire mal aux yeux si on se les frotte après l'avoir touchée, mais elle a un air étrange qui la classe tout de suite hors de la série des plantes vulgaires...
Mérimée, Lettres à Mmede Beaulaincourt,1870, p. 11. ♦ Arum maculé. Synon. herbe à faim, langue de bœuf, pied de veau. PRONONC. : [aʀ
ɔm]. Pour la prononc. de -um final, cf. album. ÉTYMOL. ET HIST. − 1389 aronc (Chasse de Gast. Feb. Maz. 514, fo45bds Gdf. : Se les chiens ont les jambes enflees pour le mal pais d'aroncs ou de ronses, si face comme j'ai dit dessus); 1545 arum (Guil. Gueroult, Hist. des Plantes, 52 ds R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 262); 1669 aron (Menestrier, Tr. des tourn., Des noms et des devises, p. 240 ds Gdf.).
Empr. au lat. aron ou arum « gouet, pied de veau » (Pline, 8, 129 ds TLL s.v. aros, 630, 25) et « colocase » (Id., 24, 142, ibid., 630, 16), lui-même empr. au gr. τ
ο
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α
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ο
ν de même sens. STAT. − Fréq. abs. littér. : 29. BBG. − Bouillet 1859. − Brard 1838. − Dumas 1965 [1873]. − Duval 1959. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Mont. 1967. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. |