| ARRIVER, verbe intrans. I.− Sens spatial. [Le suj. désigne un animé, un inanimé qui se déplace] Aboutir à. A.− MAR., vieilli. Toucher la rive, aborder; approcher de la rive ou du port (cf. Jal 1848) : 1. La tempête nous obligea de relâcher et nous arrivâmes à une plage déserte.
Ac.1798-1932. − Au fig. Arriver à bon port. Parvenir heureusement à destination (cf. ex. 29). − P. ext. Arriver sur un vaisseau. ,,Aller à ce vaisseau en obéissant au vent`` (Bél. 1957). ♦ P. anal. [En parlant d'un véhicule] :
2. Cette automobile arrive droit sur nous, elle va nous heurter.
Rob., 1953. ♦ Spéc. Élargir l'angle du cap du navire et de la direction du vent, pour augmenter l'effet du vent sur les voiles. Synon. abattre; anton. lofer.Arriver vent arrière; arriver tout plat; arriver en dépendant, en arrondissant (cf. Jal 1848) : 3. Tout à coup nous fûmes masqués par une saute de vent qui venait de Helseggen (...). Nous fîmes arriver au vent, mais nous ne pûmes jamais fendre les remous...
Baudelaire, Histoires extraordinaires,trad. d'E. Poe, 1856, p. 321. − Arrive! ,,Commandement fait au timonier, quand on veut qu'il pousse la barre du gouvernail de telle sorte que le navire fasse une arrivée (...)`` Arrive un peu! (...) N'arrive pas! (...) N'arrive plus! (Jal 1848) : 4. Vers sept heures du soir les glaces deviennent de plus en plus nombreuses et d'une plus grande dimension. Nous manœuvrons pour les éviter; lof pour l'une! arrive pour l'autre! Elles deviennent bientôt assez serrées pour qu'il soit impossible de n'en pas aborder quelques-unes.
P. Gaimard, Voyage en Islande et au Groënland à la recherche de« La Lilloise », rédigé par L. Méquet, 1852, p. 48. − Sans arriver! ,,Ordre donné au timonier de tenir le navire au plus près, ou de ne pas le laisser venir sous le vent de la route`` (Gruss 1952). Laisser arriver. Laisser le cap du bateau s'éloigner du lit du vent : 5. ... le Mandarin, qui avait laissé arriver vent arrière pour gagner l'entrée du golfe de Grimaud, vira de bord et approcha du port bâbord amures.
Maupassant, L'Inutile beauté,Livre de bord, Paris, Libr. de France, 1935 [1890], p. 28. ♦ P. anal. [En parlant d'un oiseau voilier] ,,Se laisser glisser`` (Guilb. Aviat. 1965). B.− [Avec ou sans l'idée explicite d'une présence hum. au terme de l'itinéraire] Parvenir à l'étape fixée, parvenir à atteindre (qqn) après des difficultés, parvenir à destination. 1. [Avec un compl. (introd. par les prép. ou loc. prép. à, auprès de, chez, dans, en, jusqu'à, sur, etc.) exprimant la destination ou le terme d'un déplacement, parfois avec un compl. introd. par la prép. de et exprimant le point de départ] :
6. Il [Bonaparte] aborde à terre, part, arrive à Lyon, prend la route du Bourbonnais...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 367. 7. La foule m'empêchait d'avancer, je n'ai pu arriver auprès de lui, jusqu'à lui.
Rob., 1953. 8. Des marchandises provenant de tous les pays arrivent chaque jour en France par mer, par terre, et par air.
Rob., 1953. Rem. Malgré le sens primitif et contrairement à aborder qui semble spécialisé dans le domaine mar. (cf. ex. 6), aucune prédominance n'apparaît, pour arriver, au profit du transport par eau. − P. anal. [En parlant d'une voie, d'un passage] Déboucher, donner sur : 9. Le sentier (...) arrivait sur un plateau où alternaient des pâturages et des champs en labour.
Flaubert, Un Cœur simple,1877, p. 21. − P. ext. Approcher d'une personne, d'un lieu. Arriver à grands pas au lieu du rendez-vous (Lar. Lang. fr.). Atteindre une certaine taille, un certain niveau. Arriver à l'épaule de quelqu'un : 10. La rente est arrivée à cent francs.
Rob., 1953. 2. Emploi abs. (sans expr. de la destination ou du terme). Arriver par le train, par la route, par mer, par avion. Arriver en auto, à cheval. Arriver à propos ou comme marée en carême : 11. Alors il [M. le Curé] nous appelait chacun à notre tour :
− Jacques! Michel! Nicolas! Arrive!...
Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 63. 12. Le sous-préfet arriva dans sa voiture qui stationna quelques maisons plus loin, le maire et l'adjoint étaient là également, tout ce qui comptait dans la ville, et sans doute parlaient-ils de la petite fille morte?
Le corbillard arriva. Puis ce fut le cortège, qui prit un certain temps à se former...
Simenon, Les Vacances de Maigret,1948, p. 101. − SP. Arriver (le) premier. ♦ Au fig. : 13. Vous êtes ravissante. Watteau et Boucher sont distancés. Vous arrivez première au charme des yeux et des cœurs. (Almanach du Hanneton, 1867).
Larch.1872, p. 32. − P. anal. [En parlant du temps] Approcher, être imminent : 14. Il n'y a pas deux ans, ayant encore quelque santé, mais éprouvant déjà les premières atteintes de l'âge, je voyais arriver avec épouvante la vieillesse...
Coppée, La Bonne souffrance,1898, p. 14. − Emplois métaph. (en constr. abs. ou non). [En parlant d'un bruit, d'une nouvelle] Parvenir à frapper l'ouïe : 15. Depuis que la nouvelle de notre départ est arrivée, ce ne sont que dîners d'adieu dans notre famille.
Karr, Sous les tilleuls,1832, p. 14. 16. Malheureusement miss Lydia ne comprenait pas entièrement ce que chantait le matelot. Au milieu de beaucoup de lieux communs, un vers énergique excitait vivement sa curiosité; mais bientôt, au plus beau moment, arrivaient quelques mots de patois dont le sens lui échappait.
Mérimée, Colomba,1840, p. 19. 17. ... on inventa qu'il attendait une bonne occasion pour tout empocher. Un jour, on trouverait certainement les Quenu-Gradelle massacrés. On racontait que déjà, chaque soir, il y avait des querelles épouvantables entre les deux frères et la belle Lisa.
Lorsque ces contes arrivèrent aux oreilles de la belle Normande, elle haussa les épaules en riant.
Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 836. − Emploi en constr. impers. (en constr. abs. ou non). Il est arrivé un bateau de Liverpool : 18. Il arriva dans la ville un homme, la figure rouge et grêlée, le sourire sur les lèvres, plein de saluts et de sans-façons, qui traversa les rues d'un air satisfait, important, et semblait dire : La ville est à moi!
Champfleury, Les Souffrances du professeur Delteil,1855, p. 5. Rem. ,,Arriver s'emploie souvent impersonnellement avec diverses acceptions pour lesquelles le tour personnel est, lui aussi, possible`` (Lar. Lang. fr.). C.− Emplois fig. 1. Arriver à.[Avec un compl. exprimant le but, le résultat] a) Parvenir à (qqc.), atteindre (un certain état), réussir à. − [Le compl. est un subst.] Arriver au bout, à la fin, au terme, arriver à une conclusion, à la satiété : 19. Je ne dirai pas que nous allons, ou que nous arrivons à un tournant de l'histoire, premièrement parce que c'est un peu une métaphore, deuxièmement parce que c'est une métaphore de chevaux de bois...
Péguy, L'Argent,1913, p. 1305. ♦ Obtenir (un résultat souhaité). Arriver à un but, à ses fins, au faîte de la notoriété : 20. Alexandre Millerand, en arrivant à la présidence de la République, avait annoncé son intention d'y remplir un rôle actif...
Bainville, Hist. de France,t. 2, 1924, p. 278. ♦ Arriver à/jusqu'à une femme. Obtenir ses faveurs (cf. Lar. 19e). Rem. Un emploi trans. dir. du verbe pris dans le sens de « réussir » est attesté régionalement : arriver des confitures (cf. Verr.-On. t. 1 1908, p. 51, et FEW t. 1, p. 146). − [Le compl. est un verbe à l'inf.] :
21. ... les imbéciles, les barbares les plus barbares qui ont l'air de tout éreinter et de ne croire à rien − sont ceux qui croient le plus « que c'est arrivé ». Seulement, ce quelque chose d'arrivé qu'on découvre tôt ou tard et à quoi on sacrifie tout le reste − ne m'intéresse pas, voilà tout. C'est le mérite universitaire, la [réussite] sociale, l'argent, etc... Peut-être vous rejoindrais-je, toi et Barrès, si je disais que quand on est arrivé à tout comprendre, on s'aperçoit que rien n'est arrivé − et que les imbéciles sont ceux qui croient que tout est arrivé.
Alain-Fournier, Correspondance[avec Rivière], 1905, p. 123. b) Aborder (un sujet) : 22. Nous arrivons ainsi à la troisième « idée » de M. de Banville, à sa théorie de la rime...
Lemaitre, Les Contemporains,1885, p. 19. c) Ne pas arriver à la cheville, à la ceinture de qqn (cf. Rob.).Ne pas pouvoir l'égaler. − Loc. (domaine didact. ou domaine situationnel, proche du sens temporel).En arriver à. ♦ [Suivi d'un subst.] En arriver à un point, à un degré... : 23. Il en était arrivé à un point d'urémie qui ne pouvait tarder d'amener une crise.
Vercors, Le Silence de la mer,1942, p. 16. ♦ [Suivi d'un inf.] :
24. Il [l'homme] en arrive à regretter le temps de ces premières confidences dont le souvenir le torture cependant.
Proust, La Prisonnière,1922, p. 90. ♦ [Suivi d'un adv.] :
25. Regarde ce sculpteur qui (...) vient (...) de planter là sa femme, ses enfants. L'opinion l'a condamné, et certes je ne l'excuserai pas. Et pourtant comme je m'explique qu'il en soit arrivé là!
A. Daudet, Les Femmes d'artistes,1874, p. 15. Rem. ,,En arriver à, comme en venir à, insiste sur l'antécédent d'où l'on part`` (Rob.). 2. Emploi abs. (sans expr. du but). a) [Le suj. désigne un animé ou un inanimé] − Réussir du point de vue social : 26. Les femmes que vous voyez ici, − où déjà avant la guerre un champagne buvable coûtait trois cents francs la bouteille − sont des femmes « arrivées »; à Paris, une femme « n'arrive » qu'à force d'intelligence, de finesse et de savoir, la beauté et la fraîcheur ne viennent qu'après...
Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 60. Rem. On trouve chez Larbaud (Journal, 1934, p. 279) le subst. arrivade au sens de « moyen d'arriver, de réussir » : ,,Il y avait aussi une revue remplie de racontars littéraires et politiques, avec beaucoup de fautes de syntaxe, de charabia, de jalousie pour les « arrivés » ou ceux qui « vont arriver » (c'est-à-dire dans les directions officielles, académiques, etc.). (...) Cela veut être jeune et indépendant. Mais une telle insistance sur les salons, l'académie, la politique, les « arrivades », etc., suggère le « vieux raté ». Ces préoccupations, pour ou contre, exprimées, c'est vraiment le côté latrines des Lettres.`` Plutôt que d'une formation nouvelle il s'agit sans doute d'un empr. à un dial. mérid. (cf. FEW t. 1, s.v. *arripare, et Verr.-On. t. 1 1908, s.v.) : coup d'arrivade « coup de hasard (heureux) ». − Région. Égaler (cf. Bél. 1957).,,Il travaille vite, je peux pas arriver avec lui`` (Canada1930). − Loc. Arriver en trois, en quatre bateaux. Se donner de l'importance (cf. Lar. 19e).Arriver de son pays. ,,Être naïf, gauche, embarrassé`` (Lar. 19e). Voir arriver. Duper (cf. Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]). b) [Le suj. désigne un inanimé] Région. Concorder (cf. Bél. 1957).,,J'ai examiné ces deux états, mais ça n'arrive pas`` (Canada1930). 3. [Avec ou sans compl.] Se présenter à l'esprit : 27. On eût dit que le monde extérieur n'arrivait jusqu'à moi qu'à travers des chefs-d'œuvre.
Maurois, Climats,1928, p. 35. II.− Sens temporel. Avoir lieu, survenir. A.− Constr. pers. [Le suj. désigne un fait, un événement heureux ou malheureux] Cela peut arriver à tout le monde. Un malheur n'arrive jamais seul : 28. − Qu'est-ce qui t'a arrivé? Ta femme a accouché d'un rhinocéros?
Benjamin, Gaspard,1915, p. 140. Rem. 1. ,,Ce verbe ne prend point l'auxiliaire avoir, parce qu'il ne signifie pas une action`` (Lav. Diffic. 1846). La tournure de l'ex. 28 est pop. 2. On relève dans la docum. le néol. arrivable, adj. (Mérimée, Lettres à la famille Delessert, 1870, p. 29; suff. -able*). Susceptible d'arriver, possible. − Par menace. Que cela ne vous arrive plus! Iron. Que cela vous arrive encore! − Le cas arrivant. Le cas échéant (cf. Chateaubriand, Correspondance gén., t. 5, 1824, p. 144).Arriver comme mars en carême. Arriver nécessairement (cf. Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.). − Fam. Croire que c'est arrivé. Montrer trop de confiance (cf. ex. 21). B.− Constr. impers. 1. Il (m')est arrivé un malheur : 29. − Ah! C'est vous, Dantès! cria l'homme à la barque; qu'est-il donc arrivé, et pourquoi cet air de tristesse répandu sur tout votre bord?
− Un grand malheur, Monsieur Morrel! répondit le jeune homme, un grand malheur, pour moi surtout : à la hauteur de Civita-Vecchia, nous avons perdu ce brave capitaine Leclère.
− Et le chargement? demanda vivement l'armateur.
− Il est arrivé à bon port, Monsieur Morrel, et je crois que vous serez content sous ce rapport; mais ce pauvre capitaine Leclère...
− Que lui est-il donc arrivé, demanda l'armateur d'un air visiblement soulagé, que lui est-il donc arrivé, à ce brave capitaine?
− Il est mort.
A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 4. 30. Que serait-il arrivé du christianisme si les images même les plus sacrées étaient autre chose que des accidents de sa substance?
Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 169. ♦ Il arrive malheur. Il va t'arriver malheur (cf. G. Guèvremont, Le Survenant, 1945, p. 67). − Lang. fam. ♦ Il m'en arrive une (cf. G. d'Esparbès, Les Demi-solde, 1899, p. 206). ♦ Il en arrivera ce qu'il pourra. ,,Peu m'importe le résultat`` (Ac. 1835-1932). 2. Il (m')arrive, il arrive (à tout le monde) de + inf. [Le verbe est suivi ou précédé d'un compl. d'attrib., l'inf. a pour suj. implicite la pers. désignée par le compl. d'attrib.] :
31. − « Il vous arrive souvent d'être pris pour confident? » demanda-t-elle.
− « Non. Pourquoi? ... Si, peut-être. » Il sourit : « Oui, au fond, ça m'arrive assez souvent. »
R. Martin du Gard, Les Thibault,La Belle saison, 1923, p. 926. 3. Il arrive que + verbe au subj. (pour exprimer un fait simplement possible) ou à l'ind. (pour exprimer la réalité d'un fait) : 32. Nombre d'activités apparemment sociales peuvent en effet n'exprimer que des phénomènes beaucoup plus simples et il arrive même que nous les expliquions parfois sans faire intervenir la distinction entre le mort et le vivant...
J. Vuillemin, Essai sur la signif. de la mort,1949, p. 5. PRONONC. ET ORTH. : [aʀive], j'arrive [ʒaʀi:v]. Enq. : /aʀiv/ (il) arrive. Fér. 1768 : ,,arriver et ses dérivés s'écrivent avec deux rr, on n'en prononce qu'un``. Après quoi Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. ariver. Gattel 1841 ajoute cependant que l'on prononce r ,,forte``. ÉTYMOL. ET HIST.
A.− a) Mil. xies. « toucher la rive, aborder » (Alexis, st. 17b, xies., G. Paris ds Gdf. : Iloc arivet sainement la nacele); ,,vieilli`` d'apr. Rob.; b) 1694 p. ext. mar. (Ac. : Arriver. Il se dit [...] en parlant d'un vaisseau qui vient sur un autre. Ce vaisseau arriva sur l'autre, & luy lascha toute sa bordée); 1675 spéc. « (d'un bâtiment) exécuter un mouvement horizontal qui tend à ouvrir l'angle d'incidence du vent sur la voilure, sans qu'on change l'orientation des voiles » (Villette, Mém., Campagne de 1675 ds Jal1: ce qui ne l'empeschoit pas d'Arriver, s'il eust voulu).
B.− D'une pers. a) xiies. « toucher au terme de son voyage, parvenir au lieu où l'on voulait aller » (Roncevaux, p. 184 ds Littré : Quand arriva Richart de Vermandois); b) 1580 « atteindre, parvenir à qqc. » (Montaigne, I, 130, ibid. : S'il n'y a que moi qui t'empesche d'arriver à l'empire); d'où av. 1755 abstr. « réussir » (St Simon, 81, 49 ds Rob. : Médina Sidonia était de ces hommes à qui il ne manque rien pour cheminer et arriver dans les cours).
C.− De choses a) 1665 « parvenir à destination » (Fléchier, Mémoires sur les Grands Jours de 1665 ds Dict. hist. Ac. fr. : Enfin la lettre de M. Colbert arriva, qui acheva de faire connoître les desseins du roi, touchant la prorogation et la présidence); 1674 fig. « s'offrir, se présenter à l'esprit » (Boileau, Art poét., I ds Rob. : Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément); b) 1532 « avoir lieu, survenir » (Rabelais, Pantagruel, II, 2 ds Dict. hist. Ac. fr. : Quasi pareil cas arriva en cette dicte année); d'où 1668 p. anal. « id., du temps » (La Font[aine], IV, 22 ds Rob. : L'aube du jour arrive, et d'amis point du tout); c) 1616-20 il arrive que « il se trouve que » (d'Aub[igné], Hist. III, 385 ds Littré : Et puisque, s'ils arrivoient d'estre defaits, on les traiteroit comme huguenots); 1643 « id. » (Corn[eille], Cinna, III, I ds Rob. : S'il arrive qu'Auguste avec lui la punisse).
Composé de a-1* et de rive*; cf. lat. vulg. arripare (ad- et ripa « rive »), au sens A, 822 (D. Ludov. Pii imp., Guérard, Cart. de S.-Victor de Marseille, I no. 11 p. 12 ds Nierm.). STAT. − Fréq. abs. littér. : 34 931. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 47 800, b) 59 308; xxes. : a) 47 631, b) 47 346. BBG. − Annemundus. Une Question de fr. Intermédiaire (L') des chercheurs et des curieux. 1886, t. 19, col. 97; Répline (A.). Ibid., col. 206-207. − Barber. 1969. − Bél. 1957. − Bruant 1901. − Canada 1930. − Criqui 1967 →. − Darm. Vie 1932, p. 155. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 13. − Gottsch. Redens. 1930, passim. − Goug. Mots t. 1 1962, pp. 257-259. − Grimaud (F.). Petit gloss. du jeu de boules. Vie Lang. 1968, no191, p. 110. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Larch. 1880. − Le Clère 1960. − Le Roux 1752. − Mauch (U.). Il arrive des gens. In : M. (U.). Geschehen « an sich » und Vorgang ohne Urheberbezug im modernen französisch. Bern, 1969, pp. 30-37. − Noter-Léc. 1912. − Pierreh. 1926. − Pierreh. Suppl. 1926. − Soé-Dup. 1906. − Wexler (P. J.). Pour l'ét. du vocab. des vaudevilles. In : [Mél. Cohen (M.)]. The Hague-Paris, 1970, p. 210. − Will. 1831. |