| ARRENTER, verbe trans. DR., vx. [Le compl. d'obj. désigne un domaine, une terre, un champ, ...] A.− Donner à rente. B.− Prendre à rente : L'insurrection de 1794 provoqua la confiscation des terres du clergé et des « starosties », c'est-à-dire des domaines royaux abandonnés à des familles nobles; (...) Le roi devint ainsi le plus grand propriétaire du pays annexé et détint 1 500 kilomètres carrés; le fermier général de ce domaine l'arrenta moyennant des redevances tellement faibles que Zerboni, assesseur de la Kammer, dénonça la malversation...
G. Lefebvre, La Révolution fr.,1963, p. 619. PRONONC. ET ORTH. : [aʀ
ɑ
̃te]. Barbeau-Rodhe 1930 note [ɑ
̃
ˑ] mi-long. Fér. Crit. t. 1 1787 note que r est ,,forte`` mais propose d'écrire arenter avec un seul r. Ac. Compl. 1842 enregistre la forme adj. arranté. ÉTYMOL. ET HIST. − 1213 dr. (Dialecte du Tournaisis, 4, cité ap. d'Hermomez ds Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 2, p. 261 : Li eskievin qui adont furent eskievin et li parent à l'enfant arenterent la maison Gontier de la Rihaigne).
Dér. de rente*; préf. a-1*; dés. -er. BBG. − Dupin-Lab. 1846. − Kuhn 1931, p. 143. − Lep. 1948. |