| ARISTOCRATIQUEMENT, adv. A.− D'une manière aristocratique, en ce qui concerne la forme du gouvernement. Gouverner aristocratiquement (Ac. 1835-1932) : 1. Rome était (...), au troisième et au second siècle avant notre ère, la ville la plus aristocratiquement gouvernée qu'il y eût en Italie et en Grèce.
Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 490. B.− Du point de vue de son appartenance à la noblesse héréditaire : 2. Mais le suiveur, bien qu'il ne fût pas, aristocratiquement, du même monde que M. de Foix le père, l'était à un autre point de vue.
Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 828. C.− Au fig. Avec les qualités de finesse et de distinction propres aux meilleurs représentants de la noblesse : 3. Mardi 5 juin. (...). Visite de Montesquiou-Fezensac, qui me parle du projet de publication de ses volumes de poésie à trente exemplaires et me dit que pour parler en littérature aristocratiquement des êtres et des choses, il ne connaît que Chateaubriand et moi, que les autres commettent à tout moment des pataquès effroyables.
E. et J. de Goncourt, Journal,1888, p. 794. PRONONC. : [aʀistɔkʀatikmɑ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1568 pol. « d'une manière aristocratique (en relation avec aristocratie, étymol. 1) » (L. Le Roy, trad. des Politiques d'Aristote, VI, 1 ds Hug. : Si le conseil et creation des magistratz sont instituez oligarchiquement, et les jugemens aristocratiquement); p. ext. (en relation avec aristocratie* étymol. 2) 1832 (Balzac, Madame Firmiani, p. 367 : elle [MmeFirmiani] était la femme la plus aristocratiquement belle de tout Paris).
Dér. de aristocratique*; suff. -ment2*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 12. |