| ARIETTE, subst. fém. MUS. Interlude musical de style vif et léger qui, aux xviieet xviiiesiècles, alternait avec le texte d'une comédie, d'un vaudeville et parfois d'une cantate : 1. ... pourquoi vous montrer ainsi à l'Opéra? ... Roland répondit en fredonnant une ariette, et il s'assit à la table de jeu.
Ponson du Terrail, Rocambole,t. 4, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 432. 2. On jouait là des pièces courtes en général, gaies, comportant une partie chantée importante, « mêlées d'ariettes », suivant le mot de l'époque.
Pesquidoux, Le Livre de raison,t. 1, 1925, p. 120. SYNT. Comédie, pièce, opéra mêlé d'ariettes ou à ariettes; chanter une ariette; ariette à roulades, en rondeaux, en symphonie. PRONONC. ET ORTH. : [aʀjεt]. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. ariète avec un seul t. ÉTYMOL. ET HIST. − [1710 d'apr. Bl.-W.5]; 1725, oct. (Merc. ds Trév. 1752 : [Le sieur Muraire chanta une ancienne ariette Italienne, qui fit beaucoup de plaisir] : Une Nymphe à gosier charmant, Dans les ariettes excelle. Ceux qui marchent tout doucement Expriment le nom de la Belle).
Empr. à l'ital. arietta (Brunot t. 6, p. 1236; Kohlm. 28) « id. » attesté dep. le xviies. (Buonarroti il Giovane [1568-1646] 9-220 ds Batt.). L'ital. arietta est le diminutif de aria (aria*). STAT. − Fréq. abs. littér. : 29. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bouillet 1859. − Canada 1930. − Gramm. t. 1 1789. − Rougnon 1935, p. 163. |