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ARCHONTE, subst. masc.
HIST. GR. Titre donné dans les républiques grecques et spécialement à Athènes aux principaux magistrats qui dirigeaient la république et dont la charge, à vie à l'origine, devint renouvelable tous les dix ans, puis tous les ans et fut répartie entre un collège de neuf personnes :
Le roi et l'archonte joints au polémarque et aux six thesmothètes, qui existaient peut-être depuis longtemps, complétèrent le nombre de neuf magistrats annuels, qu'on prit l'habitude d'appeler les neuf archontes du nom du premier d'entre eux. Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 313.
SYNT. Archonte éponyme, premier archonte qui donnait son nom à l'année; archonte-roi, second archonte qui avait la haute main sur les affaires religieuses; archonte-polémarque, qui jusqu'au ves. avait la direction des affaires militaires et le commandement en chef des armées; archonte-thesmothète, un des six archontes du collège qui avait la surveillance des lois et veillait à la sûreté de l'État.
PRONONC. : [aʀkɔ ̃:t].
ÉTYMOL. ET HIST. − xiiies. arconde « titre qu'on donnait, en Grèce et partic. à Athènes, aux magistrats qui dirigeaient la république » (Hist. occid. des croisades, t. 2, p. 292 ds Littré : Dix de ces riches hommes que il apelent en greseis [grec] arcondes). Empr. au lat. archon, -ontis « id. » (44 av. J. C., Cicéron, Fat., 19 ds TLL s.v., 467, 3), lui-même empr. au gr. α ́ ρ χ ω ν, -ο ν τ ο ς « id. », dér. de α ́ ρ χ ε ι ν « commander ».
STAT. − Fréq. abs. littér. : 61.
BBG. − Bouillet 1859. − Foi t. 1 1968. − Lavedan 1964. − Masson 1970. − Perraud 1963. − Pol. 1868. − St-Edme t. 1 1824. − Tondr.-Vill. 1968.