| ARCHIVER, verbe trans. A.− [L'obj. désigne des documents] Recueillir, déposer, classer dans une collection d'archives : 1. À l'époque où la Guienne échappa à la domination des Anglais, ceux-ci emportèrent avec eux en Angleterre une foule de documents écrits qui furent dans la suite archivés dans une des salles de la fameuse Tour de Londres.
Le Temps,27 janv. 1876, p. 3, col. 5 (Littré Suppl. 1877). B.− [L'obj. désigne des informations] Enregistrer sur des documents d'archives : 2. Les procédés de l'administration s'échelonnent de la distribution des décorations à la machine électronique en passant par le bureau de l'urbaniste, l'enquête confidentielle, la réception officielle, le polissage d'un texte juridique. Elle émet des emprunts, comme elle commande à force ouverte les actions de police, contrôle les revenus de presque tous les citoyens, perce et archive bien des secrets, détourne les eaux des fleuves par l'intermédiaire d'Électricité de France et anime par l'O.R.T.F. la plus grande entreprise de spectacles d'Europe.
G. Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France,1967, p. 437. Rem. 1. Le sens A est signalé comme néol. ds Littré Suppl. 1877 et Guérin 1892; comme peu usité ds Nouv. Lar. ill. Attesté ds Quillet 1965, Dub., Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr. 2. Le terme d'archivage se répand pour désigner l'action d'archiver au sens B; il sert en outre à désigner l'activité d'un service de docum. (documentage n'existant pas); d'où par contre-coup un sens élargi d'archiver « enregistrer (des informations) sur des documents et classer ces documents ». PRONONC. : [aʀ
ʃive], j'archive [ʒaʀ
ʃi:v]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1556 « déposer dans les archives » (Noguier, Hist. Tolos., p. 5 ds Gdf. : Ce qui est archivé entre les monumens [« documents »] de la ville), attest. isolée; 1876 « id. », supra.
Dér. d'archives*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 3. |