| ARCHANGE, subst. masc. THÉOL. Être spirituel placé dans la hiérarchie céleste, au-dessus de l'ange. Les anges et les archanges (Ac. 1835-1932) : 1. Les anges n'offrent aucune variété individuelle, et tous les efforts ultérieurs pour leur donner une physionomie (archanges, séraphins, etc.) n'ont abouti à rien de caractérisé.
Renan, L'Avenir de la science,1890, p. 267. 2. Dans l'univers du songe, la nuit la plus terrifiante et les lumières les plus pures, l'archange et le monstre se révèlent à l'homme, et cette ambivalence de la vision est l'une des données essentielles de l'expérience de Hugo.
Béguin, L'Âme romantique et le rêve,1939, p. 372. − P. métaph. Être qui a les qualités de l'archange : 3. Quand je dis : « Michel ... », c'est bien un grand archange que je vois, avec son casque et son épée, et dans cette figure juvénile et pourtant vieillie par trop de souffrance, la pureté intacte d'un regard d'enfant.
Mauriac, Le Bâillon dénoué,1945, p. 450. SYNT. Beau comme un archange, superl. de beau comme un ange; l'archange de l'air : Jean Mermoz, ,,ce héros sublime de l'aviation française`` (Sandry-Carr. Aviat. 1963). PRONONC. : [aʀkɑ
̃:ʒ]. Pour la prononc. par [-ʀk-] du groupe -rch-, cf. archaïque. ÉTYMOL. ET HIST. − 1130-40 relig. archangles (Wace, La Conception Nostre Dame, éd. Luzarche, Tours, 1859, p. 66 ds Mod. Lang. R. t. 46, p. 17 : archangles); cf. début xiiies. archange (G. de Coincy, Miracles de la sainte Vierge, éd. Poquet, 5, 107 ds T.-L. : La röyne des archanges).
Empr. au lat. archangelus (gr. α
̓
ρ
χ
α
́
γ
γ
ε
λ
ο
ς « ange chef », Sept., Dan. 10, 13 ds Bailly), Tertullien, Adv. Marc. 2, 10 ds TLL s.v., 459, 40. STAT. − Fréq. abs. littér. : 397. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 413, b) 722; xxes. : a) 749, b) 497. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bible 1912. − Bouillet 1859. − Dheilly 1964. − Foi t. 1 1968. − Marcel 1938. − Sandry-Carr. Aviat. 1963. |