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ARBUSTE, subst. masc.
BOT. Petit arbrisseau, de forme généralement buissonneuse. Arbuste nain, arbuste à fleurs :
1. ... avec un bel escalier jonché de peaux de tigre fixées à chaque marche par une baguette en cuivre doré; orné de blanches statues à chaque repos, et garni de distance en distance de caisses de fleurs et d'arbustes rares. Ponson du Terrail, Rocambole,t. 2, Le Club des valets de cœur, 1859, p. 425.
2. L'institutrice ajoutait − je ne sais comment − que le lilas est un arbuste, tandis que le marronnier de la cour est un arbre... L. Frapié, La Maternelle,1904, p. 205.
Rem. 1. La présence de ramifications dès la base de la tige est gén. notée; cependant, Plais. 1969 fait de l'absence de ramifications un trait caractéristique de l'arbuste. 2. La hauteur maximale varie, selon les dict., de 1 m (Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Privat-Foc. 1870, Nouv. Lar. ill., Bénac 1956, Lar. encyclop., etc.) à 7 m (Plais. 1969); elle est gén. notée comme inférieure à celle de l'arbrisseau. Cf. cependant Dupuis, Abr. de l'Orig. de tous les cultes, 1796, p. 182, et Hugo, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 164, où arbuste et arbrisseau sont synon. 3. Pour Guérin 1892 arbuste est ,,un terme fort vague et qui est employé vulgairement pour désigner les végétaux qui ne sont ni des arbres ni des herbes, mais intermédiaires aux uns et aux autres. (...) Il faut comprendre, en somme, sous ce nom, ce que les botanistes appellent arbrisseau et sous-arbrisseau. D'autre part, les botanistes qui emploient ce terme scientifiquement sont loin de lui assigner une signification identique, les uns le prenant dans le sens de petit arbre, les autres dans celui d'arbrisseau ou de sous-arbrisseau.``
P. métaph., souvent p. oppos. à l'arbre, pour représenter tantôt la jeunesse, tantôt l'absence de maturité :
3. Il y a des genres qui sont à l'état d'arbustes dans l'Antiquité et qui ne sont devenus des arbres que dans les temps modernes. Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 2, 1863-69, p. 422.
4. Poussé d'un vague ennui, j'allai vers d'autres cieux ... Et voici qu'au foyer nous nous trouvons encor, Vous, bel arbuste en fleur qu'un frais bourgeon décore, Vous, toujours jeune fille, et moi déjà bien vieux. T. Gautier, Poésies,1872, p. 306.
PRONONC. : [aʀbyst].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1495 (J. de Vignay, Mir. hist., 27, 62 [1531], Delboulle ds Quem.); 1516 bot. (Guill. Michel, Eglog. de Virgile, 1o, éd. 1540, cité par Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 2, p. 258 : Fleuves courants, arbustes, plantes, graines). Empr. du lat. arbustum attesté dep. Naevius, Trag. 24 ds TLL s.v., 430, 1 : usuel en ce sens chez les poètes.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 605. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 021, b) 1 087; xxes. : a) 728, b) 680.
BBG. − George 1970. − Grandm. 1852. − Lar. mén. 1926 (s.v. arbre). − Littré-Robin 1865. − Millepierres (F.). Promenade philol. parmi les arbres. Vie Lang. 1969, p. 124. − Nysten 1814. − Plais. 1969. − Privat-Foc. 1870.