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ARBRISSEAU, subst. masc.
BOT. Végétal ligneux (lilas, laurier-rose, etc.) de taille généralement médiocre, et dont la tige se ramifie le plus souvent dès la base. Arbrisseau épineux, grimpant :
1. Outre plusieurs plantes naturelles à cette île, et dont le célèbre Masson a fait une description exacte, on trouve l'arbrisseau connu sous le nom de Spartium supranulium, très-bien décrit dans le supplément de Linné : c'est le dernier arbrisseau que l'on rencontre près du sommet le plus élevé de cette montagne; il y végète d'une si grande force, qu'il n'est pas rare d'en rencontrer dont l'ensemble des branches a près de quatre-vingts pieds de circonférence sur sept à huit de haut. Voyage de La Pérouse,t. 4, 1797, p. 173.
2. ... c'étaient des écuries bâties dans un amusant désordre, qui multipliait les recoins garnis d'arbrisseaux fous et de vigne vierge. Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, p. 97.
Rem. 1. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1835. 2. L'usage cour. confond parfois arbrisseau et arbuste (cf. arbuste, ex. 2).
♦ Sous-arbrisseau. Végétal ligneux (sauge, vigne vierge, lavande, etc.) intermédiaire entre l'arbuste et les plantes herbacées, ramifié dès sa base et dont la tige n'est ligneuse que dans sa partie inférieure, les rameaux restant herbacés :
3. ... les végétaux seuls suffisent pour former un paysage très varié dans une plaine, même circonscrite. Les herbes, les arbustes, les sous-arbrisseaux, les arbres, y peuvent être disposés en amphithéâtre, et y figurer des vallons, des collines, des eaux, des rochers, des perspectives. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 114.
PRONONC. : [aʀbʀiso].
ÉTYMOL. ET HIST. − [viiies. lat. médiév. « petit arbre se ramifiant de la base » (Gloses de Reichenau, ds Anciens Glossaires Romans, éd. F. Diez, p. 7, 119 : arbusta arbriscellus)]; début xiies. arbrissel « id. » (Psautier d'Oxford, éd. F. Michel, 79, 11 ds T.-L. : les arbrissels de li [arbusta eivs]). Du lat. pop. *arboriscellus, réfection d'apr. arbor d'une forme pop. *arbuscellus, altération par changement de suff. du lat. class. arbuscula (arbuscule*); cf. b. lat. arbusculus, Oribase ds Bambeck, Latein-romanische Wortstudien, 1959, pp. 2-3.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 145.
BBG. − George 1970. − Lar. mén. 1926 (s.v. arbre). − Littré-Robin 1865. − Millepierres (F.). Promenade philol. parmi les arbres. Vie Lang. 1969, p. 124. − Nysten 1824. − Philipon (E.). Les Destinées du phonème e + i. Romania. 1918/19, t. 45, p. 425. − Plais. 1969. − Privat-Foc. 1870.