| ARBALESTRILLE, subst. fém. MAR. Instrument dont se servaient jusqu'en 1600 les navigateurs pour mesurer la hauteur du soleil ou des astres afin de déterminer la latitude, l'heure ou la distance angulaire de deux objets. (Cf. arbalète) : ... nous avons constamment navigué avec moins d'erreur en longitude, qu'on n'en avait en latitude il y a dix ans, lorsqu'on observait avec des octans de bois, et quatre fois moins peut-être que lorsqu'on faisait usage de l'arbalestrille et du quart de nonante.
Voyage de La Pérouse,t. 4, 1797, p. 238. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds DG : àr-bà-lé-trīy'. 2. Forme graph. − Quillet 1965 est le seul dict. à enregistrer le mot. Il admet : arbalestrille ou arbalétrille. 3. Hist. − Arbalestrille ds Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841, Ac. Compl. 1842, Besch. 1845 et Lar. 19e. Besch. 1845 enregistre de plus arbalétrille. Nouv. Lar. ill. écrit arbalétille. DG donne uniquement arbalétrille (supra ex. 1). Littré emploie parallèlement : arbalestrille ou arbalétrille (ar-ba-lê-tri-ll') (cf. aussi Guérin 1892). Prononc. du mot avec [λ] = l mouillé pour la finale ds Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841 et Littré; avec yod ds Land. 1834 et DG (supra ex. 1). ÉTYMOL. ET HIST. − 1622 (Hobier, De la construction d'une gallaire, Paris, 54, cité par Arveiller ds Fr. mod., t. 25, p. 305 : Ont pour leur poste ... les arbalestrilles et les rambades); 1755 (Prév. : Arbaletrille. Nom d'un instrument, qu'on emploie, sur mer, pour les observations de la latitude).
Dér. de arbalestre, forme anc. fr. de arbalète*; suff. -ille*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. − Guyot 1953. − Jal 1848. − Mots rares 1965. |