| ARASE, subst. fém. A.− BÂT. et MAÇONN. (cf. araser B 1). 1. Gén. au plur. ,,Pierres de bas appareil qui servent à araser un cours d'assises à la hauteur des planchers ou des plinthes d'un bâtiment. On dit aussi pierres d'arase.`` (Ac. 1835 et 1878, Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892). 2. ,,Pierre de faible épaisseur, destinée à combler un vide dans un mur en pierre afin de mettre de niveau la partie supérieure.`` (Lar. encyclop.). 3. ,,État de ce qui est arasé. Une pierre d'arase, et, ellipt. une arase.`` (DG); ,,niveau supérieur où l'on arrête de construire un mur : l'arase sera à telle hauteur`` (Noël 1968). Rem. Seul sens noté ds Ac. 1932. 4. ARCHÉOL. ROMAINE. ,,Rangée horizontale de une à trois pierres superposées dans les murs romains des iieet iiiesiècles après J.-C.`` (Perraud 1963) : ... considérant toujours les parements comme une enveloppe, une croûte, qu'ils fussent élevés en pierre, en brique ou en moellon smillé, ils avaient le soin de relier de distance en distance cette croûte avec le massif intérieur en blocage, soit par des arases de brique, des lits de pierres ou de larges plaquettes.
Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'archit.,t. 2, 1872, p. 10. B.− MENUIS. Scie d'arase. Scie à dos, scie à tenons (cf. araser B 2). PRONONC. − Seule transcription ds DG : à-ráz'. ÉTYMOL. ET HIST. − 1751 bât. (Encyclop.).
Déverbal de araser*. BBG. − Barb.-Cad. 1963. − Bél. 1957. − Bouillet 1859. − Canada 1930. − Chesn. 1857. − Jossier 1881. − Mots rares 1965. − Noël 1968. − Perraud 1963. |