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ARABLE, adj.
En parlant d'un sol, d'un champ.Qui peut être travaillé par un instrument aratoire*, qui peut être cultivé. Sol, terre arable :
1. Pour combler ce déficit, il suffirait de mettre en culture quelques plaines fertiles qui n'attendent que des bras et des semences. Sur trois millions d'hectares de terre arable, on ne compte pas plus de cinq cent mille hectares en culture. About, La Grèce contemporaine,1854, p. 123.
2. Les terres de labour elles-mêmes n'étaient guère bonnes, un bout principalement, celui qui longeait le plateau, car la couche arable s'amincissait à mesure qu'on approchait du vallon. Zola, La Terre,1887, p. 29.
3. Un mètre cube de terre arable peut, dans des conditions normales, fournir aux plantes qui s'y développent environ 200 kilogrammes d'eau. L. Plantefol, Cours de bot. et de biol. végétale,t. 1, 1931, p. 247.
− P. métaph. :
4. Outre que notre champ est peu arable et que le sol est ingrat, où trouver maintenant le laboureur qui l'ensemence, qui le herse, qui prépare, non pas même une moisson mystique, mais seulement une récolte spirituelle, ... Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 10.
− AGRIC. Terres arables. Terres plusieurs fois cultivables dans une même année et pouvant de ce fait produire plusieurs récoltes de nature généralement différente :
5. Quand maître Cabridens s'en allait par les rues, le chapeau à la main (...) et poussant de majestueux soupirs, on eût dit qu'il portait sur lui tous ses domaines : bois, fermes, prés et clos, garennes et défends, terres arables et labourables! P. Arène, Jean des Figues,1870, p. 32.
Rem. 1. ,,Elle [terre arable] s'oppose à terre de forêt ou de lande. (...) L'équivalent, hors culture, c'est la terre végétale.`` (Plais.-Caill. 1958). 2. Dans l'ex. 5, terres arables s'oppose sans doute à terres labourables comme prés à clos, garennes à défends; mais il pourrait aussi s'agir de terres travaillées par d'autres instruments aratoires que la charrue; arable s'opposerait alors à labourable « qui peut être travaillé à la charrue ».
PRONONC. : [aʀabl̥].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1155 (Wace, Brut, 3770 ds Gdf. Compl. : Des chans arables et des playnes). Empr. au lat. arabilis (Pline, Nat., 17, 41 ds TLL s.v., 389, 65).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 26.
BBG. − Noël 1968. − Plais.-Caill. 1958.