| APYRE, adj. CHIM. et MINÉR. [En parlant d'une substance] Inaltérable au feu et infusible. Synon. partiel réfractaire :1. La silice, l'alumine, la chaux (...) sont des matières très apyres [c'est-à-dire infusibles].
Bastenaire, Daudenart, L'Art de fabriquer la faïence recouverte d'un émail opaque,1828, p. 443. Rem. Apyre et réfractaire. ,,Pour qu'on puisse qualifier un corps de réfractaire, il suffit qu'il résiste à l'action du feu, qu'il soit infusible, malgré les altérations considérables qu'il peut éprouver d'ailleurs; un corps apyre n'éprouve de la part du feu ni fusion ni changement. Tout corps apyre est réfractaire, mais toute substance réfractaire n'est pas apyre.`` (Besch. 1845). − Au fig. : 2. C'est dans le boueux étalage de ces études d'argot que fulgure l'apyre joyau étiqueté « En famille ».
Revue moderniste,déc. 1885(Plowert 1888). PRONONC. : [api:ʀ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1762 adj. chim. et minér. (Ac.).
Empr. au gr. α
́
π
υ
ρ
ο
ς « sans feu, qui n'a pas été au feu » (Iliade, 9, 12 ds Liddell-Scott), attesté au iies. apr. J.-C. au sens de « non altéré par le feu » (Maximus Tyrius, 41, 4, ibid.). BBG. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. − Duval 1959. − Forest. 1946. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. − Nysten 1814. − Plais.-Caill. 1958. − Plowert 1968 [1888]. |