| APRAXIE, subst. fém. PSYCHOL., PATHOL. Incapacité pour un sujet ayant toutes ses facultés intellectuelles, motrices et sensitivo-sensorielles, d'adapter ses mouvements au but recherché, en raison de troubles cérébraux organiques : 1. ... les cas d'apraxie constructive, où le sujet ne manifeste aucun trouble gnosique, sauf en ce qui concerne la localisation des stimuli sur son corps, et n'est pourtant pas capable de copier une croix, un v ou un o, montrent bien que le corps a son monde et que les objets ou l'espace peuvent être présents à notre connaissance sans l'être à notre corps.
Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 162. 2. Mais on ne peut pas toujours être distrait. Aussi leur comportement fondamental [des lents, des asthéniques, des repliés] avec le monde environnant est-il la maladresse, qui s'échelonne des sentiments de désorientation à l'apraxie, ou paralysie psychique du geste.
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 80. Rem. Attesté ds Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Rob., Quillet 1965. SYNT. Apraxie idéatoire, incapacité d'enchaîner plusieurs mouvements, souvent liée à une confusion des objets courants. Apraxie idéomotrice, impossibilité d'exécuter des gestes habituels. PRONONC. : [apʀaksi]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1906 (Nouv. Lar. ill. Suppl.). Empr. au gr. α
̓
π
ρ
α
ξ
ι
́
α (de α
̓- priv. et π
ρ
α
ξ
ι
́
ς « action ») « inaction, inertie » (Eur., Or. 426 ds Bailly), sans doute par l'intermédiaire de l'all., le mot étant introduit par Liepmann, Das Krankheitsbild der Apraxie, 1900 (J. Hoffmeister, Wörterbuch der philosophischen Begriffe, Hambourg, von F. Meiner, 1955). STAT. − Fréq. abs. littér. : 10. BBG. − Biol. t. 1 1970. − Chevallier 1970. − Foulq.-St-Jean 1962. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Goblot 1920. − Lafon 1969. − Lal. 1968. − Lar. méd. 1970. − March. 1970. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Moor 1966. − Piéron 1963. − Porot 1960. − Psychol. 1969. − Sill. 1965. |