| APPROBATUR, subst. masc. BBG. ,,Acte par lequel le censeur royal, chargé de lire un manuscrit, déclare l'avoir lu et n'y avoir rien trouvé de contraire à la morale et aux lois établies, ce qui aurait pu empêcher l'impression. − Les candidats au doctorat en France soumettent encore leur manuscrit à l'approbatur du Doyen et au visa et au permis d'imprimer du Recteur.`` (A. Maire, Manuel pratique du bibliothécaire,1896, p. 287).(Cf. approbation B 2; approuver I C 3 a).Rem. N'est pas attesté ds les dict. gén. consultés. − P. ext. (parfois p. plaisant.). Donner à un écrit son approbatur : 1. ... il [Martinet] avait, avant de le donner à imprimer, soumis son livre au Dr Andréae qui, après lecture, lui avait pleinement donné son approbatur et même aurait annoté de sa main le manuscrit. Arnold Naville me dit avoir vu ce manuscrit, constaté que le Dr A. y avait ajouté des remarques.
Gide, Journal,1933, p. 1191. − Au fig., rare. [En parlant d'une pers.] Synon. approbation* A : 2. Je lui rappelais ce soir où à La Saussaye en septembre 1924 il m'avait signalé ce besoin de l'approbatur qu'il tenait avec raison pour central en moi. Mais peut-on vivre en renonçant à s'approuver ou à se désapprouver?
Du Bos, Journal,1927, p. 282. Rem. Ch. Du Bos emploie aussi une forme francisée au fém., orthographiée approbature (Journal, 1924, p. 177 et 1925, p. 362), p. anal. avec des mots comme signature, censure. ÉTYMOL. ET HIST. − 1896 subst. masc., Maire, supra.
Lat. approbatur « il est approuvé » 3epers. du sing. de l'ind. prés., du passif de approbare (approuver* étymol. 2). |