| APPROBATIF, IVE, adj. A.− [S'applique seulement à des noms de choses, masc. ou fém. impliquant une idée de signe ou de possibilité de jugement] Qui exprime, qui marque l'approbation : 1. La vieille femme faisait, à tout ce que disait sa fille et à tout ce que je répondais, des gestes de tête d'assentiment et des exclamations approbatives.
Lamartine, Nouvelles Confidences,1851, p. 145. 2. ... j'ai envie de m'abstenir. − Il mit pourtant dans l'urne un bulletin négatif; puis un blanc approbatif, pour annuler l'autre.
De Vogüé, Les Morts qui parlent,1899, p. 210. − P. ell. Auditoire approbatif. Auditoire montrant par des signes évidents qu'il approuve. Synon. usuel approbateur : 3. Souvent il expliquait, au salon, le sens des gravures. Et, parce qu'Elvire questionnait, la tante Caroline et MmeGresloup devinrent un auditoire approbatif.
Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 286. SYNT. Geste, hochement, mouvement, signe de tête approbatif; clignement, coup d'œil approbatif; air, murmure, rire, silence, signe approbatif; grimace, manière approbative. B.− DR. et ADMIN. [En parlant d'un document officiel] Qui approuve, qui rend valide, exécutoire : 4. ... le préfet n'exerce qu'un droit de contrôle et de révision sur les pouvoirs de police du maire. Le préfet, pour donner une force morale plus grande aux arrêtés des maires, y peut apposer son visa approbatif; mais ce n'est pas pour lui un devoir...
J. Baradat, L'Organisation d'une préfecture,1907, p. 216. 5. le duc. − Et que dit le traité? ...
pagolo orsini. − Le voilà, revêtu
Du bref approbatif du saint-père lui-même;
Accord entre le duc et les confédérés,
Cardinal Orsino, Pandolfo, Petrucci,
Jean Bentivoglio, puis leurs subordonnés,
Adhérents et amis ... Tenez, vous pouvez lire.
A. Barbier, Satires,César Borgia, 1865, p. 188. Rem. On rencontre sporadiquement approbativement, adv. (1823, Boiste; suff. -ment2*). En manière de signe d'approbation. L'assistance somnolait approbativement, admirativement (A. Arnoux, Calendrier de Flore, 1946, p. 33). PRONONC. : [apʀ
ɔbatif], fém. [-i:v]. − Approbativement : [apʀ
ɔbativmɑ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1574 (M. Foucqué, Vie de N.S. J.-C. en vers, 4 ds Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 12 : et de ce pour le moins Leurs propres sings manuelz sont tesmoings, Mis en la fin du volume soubs l'acte Approbatif par jugement exacte).
Empr. au b. lat. approbativus « id. » attesté fin ve-début vies. comme terme de gramm. (Priscien, Gramm. III, 97, 4 ds TLL s.v., 310, 21); sens plus gén. en lat. médiév. ca 1165 (Vita Karoli M., 3, praef. p. 67, 17 ds Mittellat. W. s.v., 814, 70). STAT. − Fréq. abs. littér. : Approbatif. 42. Approbativement. 1. BBG. − Laf. 1878. |