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APOSTER, verbe trans.
Vx et littér.
1. Placer quelqu'un à un endroit (comme) pour guetter les passants :
1. ... cette « Armée du Salut » (...) aposte au bord de nos trottoirs des jeunes filles vêtues de knickerbokers et distribuant la réclame pour Jésus feuille à feuille. A. Daudet, L'Évangéliste,1883, p. 248.
P. métaph. :
2. La baie centrale [du porche Sud] imitait la forme d'une barque, dressée debout, (...) ses flancs évasés apostaient, sur leurs cloisons, six Apôtres ... Huysmans, La Cathédrale,1898, p. 450.
2. Gén. péj. Placer quelqu'un à un poste favorable à l'observation, ou à l'exécution d'un mauvais coup. Aposter des témoins :
3. Je me voyais à minuit, arrivant, dans mon vis-à-vis de couleur olive, à la porte de l'Opéra, qui se trouvait alors au Palais-Royal, apostant sous le vestibule un laquais intelligent, chargé de me rendre compte des découvertes qu'il pourrait faire à la porte, en faisant jaser d'autres domestiques. Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 2, 1812, p. 70.
4. ... marchant (...) avec le genre d'allégresse des hommes qui ont organisé savamment toute leur soirée en vue d'un rendez-vous avec une femme, et qui, tout enivrés, ne se doutent guère qu'ils ont dressé eux-mêmes le piège où vont les saisir et, devant tout le monde, les rosser, des hommes apostés par le mari : ... Proust, La Prisonnière,1922, p. 316.
Emploi pronom., peu usité. S'aposter.Synon. s'embusquer :
5. [karl à consuelo]. − (...) Nanteuil (...) s'était aposté là avec deux vauriens de son espèce pour vous rattraper. G. Sand, La Comtesse de Rudolstadt,t. 1, 1844, p. 302.
PRONONC. : [apɔste].
ÉTYMOL. ET HIST. I.− 1180 « placer qqn dans un poste pour guetter ou pour exécuter qqc. » (Aquin, 1058 ds Gdf. Compl. : Et Charlemaine le fort roy couronné, Si est es champs o sa gent aposté). II.− a) 1420 trahison apostée « trahison préméditée, guet-apens » (Lett. de 1420, ap. Lob., II, 940 ds Gdf. : Pour le bien, salut et recouvrement de nostre personne qui prinse avoit esté en trahison appostee, par Olivier de Blays); 1559 « préméditer, préparer » (Marg. d'Ang., Hept., XXII ds Gdf. Compl. : Environ l'heure de vespres, heure par luy apostee, se trouva au dortouer); b) 1566 aposté « supposé faussement » (H. Estienne, Apol. pour Her. 35 [II, 236] ds Hug. : Qui sont donc ces exemples? Des miracles apostez) − xviiies. d'apr. FEW t. 9, s.v. ponere; sens noté comme ,,vieilli`` par DG. I dér. de poste*; préf. a-1*; dés. -er; (l'attest. isolée de ca 1150, Psautier Cambridge, LII, 1, Michel ds Gdf.aposté traduit le lat. abominabiles demeure obsc.). II empr. à l'ital. appostare « tendre un piège à une pers. ou à un animal, surprendre » attesté dep. le xiiies. (Giamboni [1261-1292] IV-167 ds Batt.); (Boccaccio [1313-1375] I-72, ibid.); II b non attesté en ital. dérivation de sens de II a.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 6.
BBG. − Lecoy (F.), Levy (R.). Apostilles de lexicographie raschianique. Romania. 1960, t. 81, pp. 277-278.