| APHÉLIE, adj. et subst. ASTRONOMIE A.− Subst. masc. Point de l'orbite d'une planète ou d'une comète le plus éloigné du soleil : 1. Nous les verrions [les planètes] de toute leur grandeur dans leurs périhélies, c'est-à-dire quand elles en sont le plus proches, et dans leurs aphélies, quand elles en sont le plus éloignées; car elles décrivent autour de lui non des cercles, mais des ellipses.
Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 348. Rem. La plupart des ouvrages scientifiques font aphélie du masc. Toutefois il est attesté au fém. ds Lar. 19e, Littré. B.− Adj. [En parlant de la distance d'une planète ou d'une comète] Qui se trouve au point de son orbite le plus éloigné du soleil : 2. Ce qui caractérise un mouvement circulaire, c'est que la distance aphélie est égale à la distance périhélie, ...
H. Poincaré, Leçons sur les hypothèses cosmogoniques,1911, p. 77. Rem. Les dict. du xixes. attestent un sens bot. (cf. étymol. et hist.) et un sens zool. « insecte de l'ordre des lépidoptères nocturnes ». PRONONC. : [afeli]. Fér. 1768 note la pénultième longue. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1690 subst. astron. (Fur. : Aphelie. Terme d'Astronomie dont se servent les Copernicains pour marquer le lieu où est le soleil, ou quelque autre Planete, quand ils sont les plus éloignés de la terre; ce qu'on appelle dans les autres hypotheses Apogées); 1762 adj. id. « (en parlant de la terre) qui est dans le point de son orbite le plus éloigné du soleil » (Ac.); 2. 1838 zool. (Ac. Compl. 1842 : Aphélie. Genre de lépidoptères nocturnes tortricides).
Composé du gr. α
̓
φ' (α
̓
π
ο
́) « loin de » et de η
́
λ
ι
ο
ς « soleil »; ds 1 il s'agit d'un éloignement dans l'espace cosmique, ds 2 d'un éloignement dans le temps (la nuit). STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. − Galiana Astronaut. 1963. − Mots rares 1965. − Muller 1966. − Privat-Foc. 1870. − Sc. 1962. − Uv.-Chapman 1956. |