| APEX, subst. masc. Sommet, pointe. A.− ANAT. Extrémité conique d'un organe : 1. ... [ils] occupent l'apex et le collet de la dent adulte.
Roussy ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd.,fasc. 5, 1920-24, p. 332). B.− ANTIQ. (rom.) 1. Baguette d'olivier garnie de laine, qui surmontait le bonnet des flamines : 2. Les costumes sont splendides; on sait que les Romains empruntèrent aux Étrusques le laticlave, la prétexte, l'apex, ainsi que leurs chaises curules, leurs licteurs, et l'appareil de leurs triomphes.
Michelet, Hist. romaine,t. 1, 1831, p. 38. 2. Sommet du casque, où s'attache la crinière. 3. ÉPIGRAPHIE, LING. ,,Sorte d'accent aigu employé parfois par les Latins dans les inscriptions pour marquer la quantité longue d'une voyelle.`` (Mar. Lex. 1933, p. 29). C.− ASTRON. ,,Point du ciel qui marque la direction apparente du mouvement de l'ensemble du système solaire avec le soleil.`` (Muller 1966). D.− LITURG. Pointe. Apex de bâton cantoral. ,,Apex du bâton cantoral de M. le chantre de la Sainte-Chapelle pour les grandes fêtes.`` (A. Gastoué, La Vie musicale de l'église,1929, p. 16). DÉR. Apexien, ienne, adj.,anat. ,,Qui concerne le sommet d'un organe et plus particulièrement la pointe du cœur.`` (Méd. Biol. t. 1 1970); 1reattest. 1920-24 (Aviragnet, Weill-Hallé, Marie ds [F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 2, p. 674]); suff. -ien*. PRONONC. : [apεks]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1771 antiq. rom. (Trév. : Apex. Bonnet à l'usage des Flamines et des Saliens); [à l'origine, baguette garnie de laine qui surmontait le bonnet des Saliens et des flamines, d'où p. ext. le bonnet; cf. Ac. Compl. 1842]; 2. 1898 astron. (Nouv. Lar. ill.); 3. 1863 ling. (Littré); 1898 épigraphie (Nouv. Lar. ill.); 4. 1842 au fig. apex voluntatis (Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, p. 146 : cette âme, cette tête de la volonté, apex voluntatis, qui auparavant montait vers Dieu).
Mot lat. signifiant à l'orig. « sommet, pointe », Varron, Rust., 1, 48, 1 ds TLL s.v., 226, 59; 1 au sens de « bonnet des flamines », Tite-Live, 6, 41, 9, ibid., 227, 3; cf. au sens de « baguette surmontant le bonnet », Paul. Festus, 10, ibid., 226, 76; au sens 3 « signe des voyelles longues » dep. Quint., Inst., I, 7, 2, ibid., 227, 48; 4 emploi fig., Cicéron, Cato, 60, ibid., 228, 11 : apex est senectutis auctoritas. STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Baulig 1956. − Duval 1959. − Forest. 1946. − Garnier-Del. 1961 [1958] (et s.v. apexien). − Husson 1970. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Mar. Lex. 1933. − Mar. Lex. 1961 [1951]. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970 (et s.v. apexien). − Mots rares 1965. − Muller 1966. − Perraud 1963. − Sc. 1962. − Séguy 1967. − Spr. 1967. − Springh. 1962. − Uv.-Chapman 1956. |