| ANTISEPTISER, verbe trans. MÉD. Rendre antiseptique : Les intoxications, périlleuse innovation de la médecine, servant à renouveler les étiquettes des pharmaciens dont tout produit est déclaré nullement toxique, au rebours des drogues similaires, et même désintoxiquant. C'est la réclame à la mode; à peine s'il survit en bas, en lettres illisibles, comme une faible trace d'une mode précédente, l'assurance que le produit a été soigneusement antiseptisé.
Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 796. Rem. 1. 1reattest. 1907 (Lar. pour tous); dér. du rad. de antiseptique*, suff. -iser*. 2. Attesté ds Bél. 1957, Quillet 1965 et Lar. Lang. fr. (avec la mention ,,vx``). Noter la rem. de Thomas 1956 ,,Antiseptiser, « rendre antiseptique », est un mot forgé. Si l'on peut mettre un antiseptique sur une plaie, on ne saurait rendre celle-ci antiseptique : elle est ou septique ou stérile.`` Quoique justifiée dans le cas d'une plaie, cette rem. ne s'applique pas à tous les cas; l'ex. de Proust en témoigne, qui se rapporte à un produit antiseptisé c'est-à-dire rendu antiseptique = rendu, de par sa composition chimique, propre à lutter contre les ferments putrides, les germes pathogènes; selon Colin 1971 (s.v. antisepsie) ,,(...) antiseptiser n'est pas employé; on dira plutôt désinfecter``. DÉR. Antiseptisation, subst. fém.,néol., tann. Procédé de conservation qui consiste à utiliser des agents chimiques propres à neutraliser les ferments putrides. 1reattest. (J. Bérard, J. Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 66); suff. -ation*, prob. sous l'influence de aseptisation*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. |