| ANTISEPSIE, subst. fém. MÉD. Méthode thérapeutique consistant à utiliser les antiseptiques (cf. antiseptique A) : 1. Le traitement prophylactique se divise en deux parties essentielles : l'antisepsie et la désinfection.
1. L'antisepsie. − Comme l'indique son nom, elle forme la base de la lutte contre les microbes. Dès que ceux-ci ont pénétré dans l'organisme par les voies naturelles (bouche, anus, vagin ou fosses nasales), il faut les attaquer avec des médicaments dont la nature ou les propriétés les feront disparaître ou les tueront.
2. La désinfection. − La désinfection s'entend aussi de la lutte contre les agents microbiens, mais lorsque ceux-ci existent dans le milieu extérieur.
E. Garcin, Guide vétérinaire,1944, p. 11. 2. La notion de stérilisation microbienne est à l'origine de l'antisepsie, puis de l'asepsie, qui ont apporté une révolution non seulement dans la chirurgie et l'obstétrique, mais dans tous les domaines de la médecine. L'antisepsie avait été entrevue en 1847 par un assistant hongrois de la maternité de Vienne, Ignace-Philippe Semmelweis, (...). Vingt ans après, elle eut pour principal promoteur le chirurgien anglais Joseph Lister, qui fut l'admirateur et l'ami de Pasteur et qui n'a cessé de lui rendre hommage...
M. Bariéty, Ch. Coury, Hist. de la méd.,1963, p. 714. Rem. L'antisepsie se distingue de l'asepsie, qui vise seulement à prévenir l'infection dans un organisme vivant (par des moyens non médicamentaux : emploi d'instruments désinfectés, etc.). ♦ Antisepsie physiologique de l'organisme ou auto-antisepsie. ,,Ensemble des moyens dont dispose l'organisme, à l'état physiologique, pour lutter contre les microbes qui sont en contact avec le revêtement cutané ou muqueux (appareils digestif, respiratoire, etc.).`` (Garnier-Del. 1958); cf. également Méd. Biol. t. 1 1970). PRONONC. ET ORTH. : [ɑ
̃tisεpsi]. Antisepsie s'écrit except. antiseptie. Cf. Guérin 1892, Garcin, Guide vétérinaire, 1944, p. 121 (où le mot est d'ailleurs utilisé dans le sens de asepsie) et Dub. ÉTYMOL. ET HIST. − 1865 subst. masc. (Littré-Robin, Addenda : Antisepsie. Emploi des moyens antiseptiques); av. 1892 subst. fém. (A. Dubrujeaud ds Guérin).
Composé du gr. α
̓
ν
τ
ι
́ « contre » et de σ
η
̃
ψ
ι
ς « putréfaction » (Aristote ds Bailly), cf. l'angl. antisepsis terme de chir. « id. » attesté dep. 1875 (H. Wood, Therap. 1879, 532 ds NED). STAT. − Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Bonv. 1969. − Colin 1971. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mont. 1967. − Rey-Cottez 1970, t. 38, p. 357. − Spr. 1967. |