| ANTIQUAILLERIE, subst. fém. Rare et péj. Objet ou ensemble d'objets plus ou moins anciens et de peu de valeur. Synon. antiquaille* :1. Maintenant (...) mon cher collègue en antiquaillerie (...) ouvrons, s'il vous plaît une conférence scientifique.
Mérimée, La Vénus d'Ille,1841, p. 260. Rem. 1reattest. supra. Formé sur antiquaille*; suff. -erie* (sans doute p. anal. de quincaillerie). − P. ext., dans le domaine intellectuel ou moral : 2. Si Amphion n'est pas un désastre, ni un néant, je me laisserai peut-être tenter par ce genre vieux-neuf, et ferai-je quelques autres antiquailleries avec mimes, danse, chant et orchestre. On peut régler ces diverses armes dans un esprit un peu différent de celui des ballets et des opéras.
P. Valéry, Lettres à quelques-uns,1945, p. 170. − [Avec un compl. déterminatif, précisant la nature de l'ensemble désigné par antiquaillerie] :
3. Au fond, le sculpteur Rodin se laisse trop gober par l'antiquaillerie des vieilles littératures et n'a pas le goût naturel de la modernité qu'avait Carpeaux.
E. et J. de Goncourt, Journal,1889, p. 961. STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. |