| ANTINOMIQUE, adj. Qui crée une antinomie, une opposition, quelquefois une contradiction : 1. Il n'y avait jamais eu de vision byzantine, mais un style byzantin; et, malgré l'apparente transition romane, ce style et le gothique, en 1300, étaient antinomiques.
Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 257. 2. La durée, ce matin, possède, dirait-on, deux faces antinomiques qui mutuellement se réfutent et se nient.
A. Arnoux, Double chance,1958, p. 199. − Lang. littér. Fortement contrasté : 3. L'homme avait une expression (...) curieusement antinomique ...
J. de La Varende, Les Gentilshommes,1948, p. 66. Rem. Attesté depuis La Châtre t. 1 1853 ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle; dér. du rad. de antinomie*, sens philos., suff. -ique*. DÉR. Antinomiquement, (1847, Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, p. 272; suff. -ment2*).adv.D'une manière antinomique. Magistrat inférieur appelé très antinomiquement officier de paix (Balzac, supra).Attesté ds Lar. 19e, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill. PRONONC. : [ɑ
̃tinɔmik]. STAT. − Fréq. abs. littér. : Antinomique. 30. Antinomiquement. 2. BBG. − Rey-Cottez 1970, t. 38, p. 356. |