| ANTICHT(H)ONE,(ANTICHTONE, ANTICHTHONE) subst. masc. A.− GÉOGR., vx, inus. Région du globe située à la même latitude dans l'hémisphère opposé. Synon. mod. antipode. Rem. 1. Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845 signalent également un emploi adj. : ,,Qui est diamétralement opposé à notre latitude``. 2. Attesté aussi ds Littré, Guérin 1892 (au plur.), Nouv. Lar. ill. (au plur.). B.− ASTRON. ANC. [Dans le syst. astron. des pythagoriciens] Planète imaginaire opposée à la terre pendant toute la durée de sa révolution autour du soleil et donc invisible : ... je me penche pour écouter l'harmonie des planètes.
le diable. − Tu ne les entendras pas! Tu ne verras pas, non plus, l'antichtone de Platon, le foyer de Philolaüs, les sphères d'Aristote, ni les sept cieux des Juifs avec les grandes eaux par-dessus la voûte de cristal!
Flaubert, La Tentation de st Antoine,1874, p. 169. Rem. Attesté ds la plupart des dict. généraux. PRONONC. ET ORTH. − Dernière transcription ds Littré : an-ti-kto-n'. − Rem. La majorité des dict. écrit antichthone sauf Guérin 1892 et Quillet 1965 qui écrivent : antichtone sans h après le 2et. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1558 subst. « peuples qui habitent des contrées opposées » (Thevet, Singul. de la Fr. ant., c. LVII. ds Gdf. Compl. : Parquoy je prendrois pour vrais antipodes ceux qui habitent les deux poles, et les deux autres prins directement, c'est a sçavoir levant et ponant : et les autres au milieu antichtones, sans en faire plus long propos); 1562 adj. « qui est situé aux antipodes » (Rabelais, Cinq liv., ch. XXVI, ibid.); 2. 1866 astron. anc. (Lar. 19e).
Empr. au gr. α
̓
ν
τ
ι
́
χ
θ
ω
ν, ο
ν
ο
ς, « terre opposée à la nôtre » (Aristote, Cael, 2, 13, 2) dans le système pythagoricien; « région des antipodes »; cf. lat. antichtones dep. Pomponius Mela, 1, 54 ds TLL s.v., 167, 3 et 5. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bouillet 1859. |