| ANTHROPOPITHÈQUE, subst. masc. A.− PALÉONT. Hominien fossile à qui l'on attribue les silex taillés, considéré dans la théorie évolutionniste comme intermédiaire entre le singe et l'homme : 1. Les anthropopithèques se sont montrés, se sont développés et se sont éteints pendant le tertiaire.
G. de Mortillet, Le Préhistorique,1882, p. 248. B.− P. ext. Hominien primitif actuel : 2. S'il est encore à Bornéo, au profond des forêts, quelque anthropopithèque attardé, là-bas, nous irons supputer les ressources d'une possible humanité! ...
Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 823. − P. anal. Être barbare, anthropologiquement peu évolué : 3. Sabreur de mains d'enfants qui demandaient du pain,
Brûleur de basilique et de bibliothèque,
Geste obscène, œil sanglant, front d'anthropopithèque.
L'homme ne s'est jamais plus hideusement peint.
E. Rostand, Le Vol de la Marseillaise,1918, p. 47. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. PRONONC. : [ɑ
̃tʀ
ɔpɔpitεk]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1839 zool. « chimpanzé » (H. de Blainville d'apr. Gde Encyclop.); 2. 1882 paléont., supra.
Empr. au lat. sc. mod. anthropopithecus (H. de Blainville d'apr. DEI et Neave, Nomenclator zoologicus), lui-même composé du gr. α
́
ν
θ
ρ
ω
π
ο
ς « homme » (anthropo-*) et π
ι
́
θ
η
κ
ο
ς « singe ». STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. BBG. − Spr. 1967. |