| ANSCHLUSS, subst. masc. Néol., rare. Annexion, rattachement par la force d'un pays à un autre, par allusion à l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne imposée par le Troisième Reich en 1938 : Les cortes catalanes, révoltées, nomment Louis XIII comte de Barcelone et réclament l'anschluss de leur pays avec la France : ainsi feront quelques énergumènes sous la Révolution et en 1938.
Brasillach, Pierre Corneille,1938, p. 239. PRONONC. : [anʃlus]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1928 (Lar. 20e: Anschluss. Mot allemand signifiant jonction qu'on emploi absolument pour désigner le rattachement souhaité par les pangermanistes, de l'Autriche à l'Allemagne).
All. Anschluß
« rattachement », employé pour désigner le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne, dont il a été question dès 1918, date de la fondation à Berlin du Comité du travail austro-allemand (Der Große Brockhaus, t. 1, 1928, s.v. Anschlußbewegung), cf. 1926, Kleinwächter, Der deutsch-österr. Mensch und der Anschluß
ds Der Große Brockhaus, loc. cit.; l'annexion de l'Autriche au Reich allemand fut prononcée en avril 1938 après ratification par double plébiscite en Autriche et en Allemagne; cf. 1947 (Fallada, Jeder stirbt, 197 ds Klappenbach, Wörterbuch der deutschen Gegenwartssprache : Mit dem Anschluß von Österreich fing es an). L'all. Anschluß
est le subst. déverbal de anschließen « rattacher », formé du préf. an-, exprimant le rapprochement, et du verbe schließen « fermer »; voir aussi G. Colombani, Les Mots d'orig. all. dans la lang. mod. (1500-1952), publ. de l'Univ. d'Aix-Marseille, 1953, p. 193. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Aquist. 1966. − Colombani (G.). Les Mots d'or. all. ds la lang. fr. mod. (1500-1952). pp. 193-194 (Thèse Aix-en-Provence. 1953). − Giraud-Pamart 1971. |