| ANOURE, adj. et subst. ZOOLOGIE A.− Emploi adj. Qui n'a pas de queue : 1. Chez la Souris, des lignées anoures sont connues; ces Souris croisées entre elles ne donnent que des anoures et se reproduisent par conséquent à la manière d'une race pure; c'est un exemple classique de facteurs létaux équilibrés, puisque, croisées avec des Souris normales, ces anoures engendrent des sujets normaux et des brachyoures.
Husson1964. − P. ext., BIOL. [En parlant de virus] :
2. ... cet ensemble de résultats, qui rapproche étrangement le Doughnut du « fantôme », vient renforcer cette idée que les particules « anoures » sont bien les enveloppes de ce que sera le phage. Leur absence de queue expliquant pourquoi ils ne se fixent pas sur les récepteurs microbiens, leur défaut de pouvoir infectant résultant du fait qu'ils n'ont pas de nucléo-protéine, leur semi-similitude antigénique de celui qu'ils n'ont pas encore acquis la totalité de leur structure.
P. Morand, Aux confins de la vie,1955, p. 119. B.− Subst. masc. (employé surtout au plur.). 1. Animal sans queue (cf. supra ex. 1). 2. Spéc. Animal de l'ordre des batraciens dépourvu de queue à l'âge adulte et en devenant terrestre : 3. Chez les urodèles, la queue persiste, tandis que, chez les anoures (grenouilles et genres voisins), elle disparaît progressivement.
H. Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 166. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. PRONONC. : [anu:ʀ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1806 (Duméril, Zoologie analytique, Paris, p. 93).
Composé du gr. ο
υ
̓
ρ
α
́ « queue d'animaux » (Iliade, 20, 70 ds Bailly) et du préf. an- (a-2*). STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Bouillet 1859. − Éd. 1967. − Husson 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mots rares 1965. − Privat-Foc. 1870. − Rey-Cottez 1970, t. 38, p. 352. |