| ANORGANIQUE, adj. A.− SC. NATURELLES 1. [En parlant d'une forme de la matière, d'un corps] Qui est dépourvu d'organes, de vie et ne peut se développer ou se multiplier par le fonctionnement régulier de ses parties. Synon. peu usité ou inus. de inorganique : 1. De même que la molécule représente la limite de divisibilité de la matière anorganique, le virus représente la limite de divisibilité de la matière vivante.
P. Morand, Aux confins de la vie,1955, p. 168. 2. [En parlant d'une discipline sc.] Qui concerne la matière anorganique : 2. Les sciences physico-chimiques ou anorganiques fournissent des procédés, des moyens pour étudier les sciences organiques ou vitales, mais elles ne doivent pas leur donner des lois.
C. Bernard, Cahier de notes,1860, p. 160. B.− MÉD. [En parlant d'un phénomène de trouble] Qui semble indépendant de toute lésion d'un organe. Souffle cardiaque anorganique (d'apr. Garnier-Del. 1958). Anton. lésionnel, organique(cf. Garnier-Del. 1958, Méd. 1966 et Méd. Biol. t. 1 1970). Rem. 1. 1reattest. en 1826 ds Mozin-Biber, apparaît ensuite dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes.; dér. de organique, préf. a-2*. 2. Synon. chez P. Morand, Aux confins de la vie,1955, p. 21, etc. 3. Dans la docum. on rencontre un hapax d'auteur anorganisé, ée, adj., biol. Qui ne vit pas, inerte : ,,Car, ou la vie était susceptible de prendre une forme considérée jusque-là (et ceci sans aucune exception) comme l'apanage exclusif de la matière anorganisée : le cristal ou les virus n'étaient pas des êtres vivants.`` (P. Morand, Aux confins de la vie, 1955, p. 21). STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Duval 1959. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Littré-Robin 1865. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. |