| ANNULATION, subst. fém. Action d'annuler, de s'annuler; résultat de cette action. A.− DR. [Ce qui est annulé est un acte jur., une convention, etc.; cf. annuler I A 1] Annulation de mariage; cas d'annulation; demander l'annulation : 1. Au sein du Ministère, le ministre exerce le pouvoir hiérarchique par voie de décision, d'annulation, ou de réformation.
G. Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France,1967, p. 88. SYNT. Droit d'annulation, recours en annulation, demande en annulation, procédure d'annulation; annulation des actes, des délibérations, des élections, des contrats, d'un testament. B.− P. ext. [Ce qui est annulé est une pers. ou une chose] 1. Rare. [Une pers.; cf. annuler I B] :
2. Le Brun fait ce que veut le roi (...) et cette annulation d'un homme de talent devant la suffisance d'un potentat est écœurante, ...
C. Mauclair, De Watteau à Whistler,1905, p. 22. 2. [Une chose abstr.; cf. annuler IB et II] :
3. Un des résultats les plus considérables de cette annulation de l'autorité royale par des causes pourtant presque opposées, c'est que la loi salique devient inutile.
Hugo, Le Rhin,1842, p. 448. − En partic., PSYCHANAL. Annulation rétro-active. ,,Défense caractérisant notamment la névrose obsessionnelle par laquelle une action est accomplie pour abolir magiquement une action antérieur.`` (Piéron 1963). Rem. On rencontre, en zool., un homon., pour l'usuel annélation « caractère de l'animal annelé » : 4. Par l'annulation régulière de leur corps (...) les Cécilies semblent les plus primitifs des Batraciens ...
E. Perrier, Traité de zool.,t. 3, 1925, p. 2730. PRONONC. : [an(n)ylasjɔ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1320 anullacion « action d'annuler » (A.N. JJ 60, fo30 rods Gdf. Compl. : Souffrir paciemment la revocacion et l'annulacion des choses dessus dites), attesté uniquement au xives.; repris au xviiies. 1751 justice (Encyclop.).
Dér. de annuler*; suff. -ation*; à rapprocher du lat. chrét. adnullatio « id. » (ive-ves., St Jérôme, Epist., 106, 67 ds TLL. s.v., adnihilatio, 780, 47), bien attesté en lat. médiév. comme synon. de abolitio. STAT. − Fréq. abs. littér. : 46. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bastin 1970. − Cap. 1936. − Dub. Pol. 1962, p. 120. − Foi t. 1 1968. − Lafon 1969. − Lapl.-Pont. 1967. − Lhoste-Pèpe 1964. − Marcel 1938. − March. 1960. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Moor 1966. − Noter-Léc. 1912. − Piéron 1963. − Sill. 1965. |