| ANIMALISATION, subst. fém. Transformation des substances végétales en substances animales. A.− Résultat de l'action élaboratrice qui donne aux aliments de nature quelconque le caractère d'animalité propre à l'individu qui s'en nourrit (Nysten 1814 et Littré-Robin 1865). B.− Au fig. (cf. animaliser C). 1. [P. réf. à l'emploi trans. du verbe animaliser] Action d'abaisser au rang d'un animal : 1. Je pense bien qu'à un pareil langage, tous les langoureux, professeurs, amateurs et élèves de sensiblerie vont crier au blasphème; qu'ils vont me traiter de matérialiste; m'accuser de faire ici de l'animalisation au lieu de caricature ...
Balzac,
Œuvres diverses,t. 2, 1850, p. 282. 2. [P. réf. à l'emploi pronom. du verbe animaliser] Comportement dans lequel l'homme s'abaisse au rang de l'animal : 2. Ils [les cocaïnomanes] fréquentent les lieux dits de plaisir (...). Des romanciers récents ont fait de nombreuses descriptions de ces épaves et de leurs phases successives d'animalisation.
L. Daudet, L'Homme et le poison,1925, p. 63. PRONONC. − Dernière transcription ds DG : à-ni-mà-li-zà-syon. ÉTYMOL. ET HIST. − [Mil. xviiies. d'apr. Lar. Lang. fr.] 1791 « action d'animaliser » (Annales de Chimie, XI, 158 ds Barb, Misc. 13 1936-38, p. 2 : Essai de théorie sur l'animalisation et l'assimilation des alimens; par M. Hallé, docteur-médecin).
Dér. de animaliser*; suff. -ation (-tion*). Cf. l'angl. animalization « id. » attesté dep. 1800 (Hatchett in Phil. trans., XC. 401 ds NED). STAT. − Fréq. abs. littér. : 15. BBG. − Barb. Misc. 17. 1936-38, pp. 1-3. − Delorme 1962. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1824. |