| ANGLOMANIE, subst. fém. Mode qui consiste à admirer et à imiter d'une façon exagérée et systématique tout ce qui appartient à l'Angleterre ou qui la rappelle : 1. Quelques élégans poussant l'anglomanie à l'excès ont fait faire des habits à collets extrêmement plats et sans aucunes garnitures ...
L'Observateur des modes,5 mai 1820, p. 72. 2. L'Angleterre, par son tempérament antipathique et contraire au nôtre, nous a toujours subjugués. Le dernier siècle y a été chercher l'anglomanie et ses modes, les courses de chevaux, les habits de cocher, le genre rosbif ...
E. et J. de Goncourt, Journal,1867, p. 324. PRONONC. : [ɑ
̃glɔmani]. Demi-longueur ds Passy 1914 pour [ɑ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1754, 24 avril (Correspondance littér., Grimm, 1757 d'apr. R. Mounot ds Fr. mod., t. 19, p. 209 : la fureur de l'anglomanie litteraire nous tient depuis si longtemps); 1787 (Fér. Crit. t. 1, s.v. anglomane, anglomaniaque, anglomanie : Le besoin d'exprimer de nouvelles manies a fait inventer ces mots. Ils ne sont bons que dans le style polémique ou critique).
Composé de l'élément préf. anglo-* et de l'élément suff. -manie* d'où, en anglais, le gallicisme anglomania « id. » attesté dep. 1764, Horace Walpole, forme anglo-manie dans une lettre du 20 déc. (1764) d'apr. Mack. t. 2 1939, dep. 1787 forme anglomania (T. Jefferson, Writ., 1859, II, 161 ds NED). STAT. − Fréq. abs. littér. : 15. BBG. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 79. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 347. |