| ANGLET, subst. masc. A.− ARCHIT. ,,Refouillement en angle qu'on trace profondément autour des pierres de taille destinées à former des bossages, des refends de décoration sur les façades des édifices. C'est aussi souvent par anglet qu'on grave sur la pierre, sur le marbre ou toute autre matière dure, les lettres des inscriptions.`` (Jossier 1881). Synon. refend. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. B.− TECHNOLOGIE : Ouverture d'angle faite à l'extrémité d'un filet destiné à encadrer un tableau, une couverture. Faire un anglet à la lime, au coupoir, au canif.
A. Maire, Manuel pratique du bibliothécaire,1896, p. 285. PRONONC. − 1. Forme phon. : [ɑ
̃glε]. Demi-longueur ds Passy 1914 pour la voyelle nasale. 2. Homon. : anglais. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Mil. xiiies. « petit coin, espace restreint » (Li vers de la mort, éd. Windhal, 105, 2 ds T.-L. : Mors, tant avés Bertoul tracié K'en tel anglet l'avés lacié Dont nului ne loist revenir) − xvies., Hug.; 2. 1762 archit. (Ac.).
Dér. de angle* étymol. 1; suff. -et*. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Barb.-Cad. 1963. − Chabat 1881. − Chesn. 1857. − Comte-Pern. 1963. − Dumas 1965 [1873]. − Jossier 1881. − Lew. 1960, p. 294. − Mont. 1967. − Noël 1968. − Rey-Cottez 1970, t. 38, p. 350. − Voyenne 1967. |