| ANGELET, ETTE, subst. Vx, rare A.− Subst. masc. Petit ange. Synon. angelot* : 1. Semblable à quelque angelet familier, la petite Julie, en chemise, est sur son lit agenouillée; au chevet du lit, baignant dans la clarté de la lampe, Véronique et Marguerite à genoux toutes deux; ...
Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 700. − P. ext. Petit enfant (qui deviendra un ange au ciel) : 2. Et chaque soir un « angelet » qu'il fallait porter au cimetière...
P. Arène, Vers la calanque,1896, p. 132. B.− Subst. fém. [S'applique à une jeune fille] :
3. [Mmed'H., à ses servantes : Le ministre] faisait une mine; si vous l'aviez vu, angelettes!
Esparbès, Les Derniers lys,1898, p. 270. Rem. 1. S'employait par affection ou par mignardise. 2. Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. mentionnent parallèlement la forme angelotte. PRONONC. : [ɑ
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ʒlε]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1223 « petit ange » (G. Coincy, Miracles de la Vierge, éd. Poquet, 561, 189 ds T.-L. : Li las enfes, li clerçonnez Simplement, comme uns angelez, Le juif suit en sa meson), très en usage au xvies. − pour désigner l'Amour : 1575 (Buttet, L'Amalthée, 51 ds Hug. : l'angelet Cupidon) − pour désigner une femme aimée : angelette (Ronsard, Amours de Cassandre, éd. Marty-Laveaux, I, 68, ibid.); disparaît jusqu'au xixes.; 1838 angelet « petit enfant » (Chateaubriand, Congrès de Vérone); 1898 angelette fam. terme d'affection pour désigner des jeunes filles, supra ex. 3.
Dér. de l'a. fr. angele (ange*); suff. -et*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. |