| ANDROGYNIE, subst. fém. A.− Emplois techn. 1. MÉD. ,,Pseudo-hermaphrodisme partiel chez l'homme.`` (Garnier-Del. 1958). 2. P. ext., BOT. ,,Réunion des deux organes sexuels, soit sur un même individu, soit dans un même périanthe`` (Besch. 1845). B.− Dans la lang. littér. Réunion de deux tendances opposées et complémentaires : 1. Remarquez (...) que cette androgynie [du couple] n'existerait pas si les deux personnes étaient égales en tout...
P.-J. Proudhon, La Pornocratie,1865, p. 46. 2. Cette religion spermatique est comme une tension de l'âme équilibrant deux tendances complémentaires : le sentiment dynamique d'être un phallus qui s'érige et celui plus sourd, plus patient, plus féminin d'être une plante qui croît. Ainsi la négritude, en sa source la plus profonde, est une androgynie.
J.-P. Sartre, Situations III,1949, p. 268. Étymol. ET HIST. − 1. xvies. « état d'un être qui réunit les deux sexes » (Le Caron, Poesies, Le Demon d'Amour, [34 vo] ds Hug. : L'Androgynie en deux moitiez cassée); repris par Ac. Compl. 1842; 1845 bot. (Besch.).
Dér. de androgyne*; suff. -ie*. BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lar. méd. 1970. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Moor 1966. − Sexol. 1970. |