| ANDROGAME, subst. masc. Néol. Homosexuel : Et il y avait, ainsi accommodés en façon de bibliothèque, le caveau de Bordeaux, celui des Bourgognes (...), un autre pour les vins de Champagne, un quatrième des vins étrangers et de ceux de liqueur les plus rares, avec un dernier, réservé à la bière que buvait Charles d'Este, et qu'on brassait exprès pour lui à Pilsen, en Bohême. Otto et son androgame Saint-Amour, trouvèrent là d'étranges plaisirs, se gorgeant, cassant les goulots, entonnant à même; alors, des chansons, des hurlements, des crapauds crevés avec de la poudre, des baptêmes de chiens que l'on faisait ensuite s'accoupler, les ordures les plus énormes.
É. Bourges, Le Crépuscule des dieux,1884, p. 162. Étymol. ET HIST. − Début xviies. « époux d'un homme » (Aubigné, Tragiques, II, [IV, 95] ds Hug. : Disons, comme l'on dit à Néron l'androgame : Que ton Pere jamais n'eust conneu d'autre femme!), attest. isolée; 1884, supra.
Composé du gr. α
̓
ν
η
́
ρ, α
̓
ν
δ
ρ
ο
́
ς « homme, mâle » et de l'élément suff. -game*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. |