| ANATOMISTE, subst. A.− Celui qui pratique la dissection (cf. anatomie A) : 1. L'anatomiste dissèque, le physiologiste analyse...
C. Bernard, Principes de méd. exp.,1878, p. 137. 2. ... Vinci, Signorelli, Michel-Ange, Cellini, sont des anatomistes passionnés de dissections sur le cadavre, et dessinent d'après nature des muscles, des os, des viscères, des réseaux d'artères et de nerfs.
E. Faure, L'Esprit des formes,1927, p. 148. − Emploi adj. : 3. Un homme devenu tellement anatomiste qu'il a cessé d'être homme, ne voit, dans la plus noble et la plus touchante démarche, qu'un jeu de muscles, comme un facteur d'orgues qui n'entendrait, dans la plus belle musique, que les petits bruits du clavier.
J. Joubert, Pensées,t. 2, 1824, p. 139. − P. anal., au fig. : 4. Pour tout dire, jamais le théoricien rigoureux des passions, l'anatomiste minutieux de la volonté, n'avait regardé bien en face une créature de chair et d'os; ...
P. Bourget, Le Disciple,1889, p. 215. B.− Savant versé dans l'anatomie (cf. anatomie B) : 5. Ce qui intrigue au premier coup d'œil l'anatomiste quand il observe les singes (et surtout les singes supérieurs), c'est le degré étonnamment faible de différenciation marqué sur leur os.
P. Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 173. Prononc. : [anatɔmist]. Étymol. ET HIST. − 1503 « spécialiste de l'anatomie scientifique et pratique » (Guidon en francoys, 32a, éd. 1534 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 9 : Quant tu sçauras toutes les deux : c'est assavoir la science et l'expérience, tu seras parfait anathomiste).
Dér. du rad. de anatomie*; suff. -iste*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 145. BBG. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mét. 1955. − Nysten 1824. |