| ANATOCISME, subst. masc. FIN. ,,Capitalisation des intérêts qui les rend à leur tour producteurs d'intérêts.`` (Lemeunier 1969) : 1. Adieu. Je retourne à l'étude des anatocismes et des nuncupations.
A. Gide, P. Valéry, Correspondance,lettre de P. V. à A. G., juin 1891, p. 104. 2. L'anatocisme est interdit par le Code civil, en raison du danger qu'il offre. En effet, la progression de l'intérêt composé est rapide, et insoupçonnée chez la plupart des contractants. Il existe cependant un domaine où l'anatocisme est considéré comme légal, malgré la condamnation formulée par le Code civil : dans les comptes courants bancaires, on repart au début de l'année avec le capital et les intérêts de l'année précédente. Cette façon de voir est justifiée par le fait que les comptes courants sont exigibles à très bref délai, de sorte qu'il est possible de considérer que le contrat est renouvelé au début de chaque année.
Baudhuin1968. Prononc. : [anatɔsism]. Étymol. ET HIST. − 1603 (Peleus, Actions forenses, 854 ds Quem. [sans attest.]); 1751 (Encyclop. t. 1 : Anatocisme. Contrat usuraire où l'on stipule un intérêt même uni au principal).
Empr. au lat. anatocismus (du gr. α
̓
ν
α
τ
ο
κ
ι
σ
μ
ο
́
ς littéralement « prêt à intérêt d'intérêt ») « intérêt composé » (Cicéron, Att., 5, 21, 12 ds TLL s.v., 21, 31). STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Banque 1963. − Barr. 1967. − Baudhuin 1968. − Bouillet 1859. − Cap. 1936. − Comm. t. 1 1837. − Dupin-Lab. 1846. − Lamb. 1970. − Lemeunier 1969. − Réau-Rond. 1951. |