| ANASTROPHE, subst. fém. GRAMM. Renversement de l'ordre habituel des mots. Me voici pour voici moi, sa vie durant pour durant sa vie, sont des exemples d'anastrophes (Nouv. Lar. ill.) : ... on dit qu'il y a anastrophe de la préposition dans lat. muros intra.
Mar.Lex.1933, p. 26. Rem. 1. ,,On a quelquefois employé ce terme en phonétique pour désigner une variété de métathèse à distance, qui aboutit à un renversement : fr. dialectal chéssé pour séché.`` (Mar. Lex. 1951). 2. Attesté ds la plupart des dict. généraux. Prononc. : [anastʀ
ɔf]. Étymol. ET HIST. − 1718 (Gedoyn, trad. Quintilien, De l'Institution de l'Orateur, I, 5, cité par Ritter ds Bulletin d'Inst. Genevois, t. 36, p. 346 : Ces trois premieres espèces [de solécismes] sont honorées du nom de tropes et de figures par quelques auteurs, qui appellent la première un pléonasme, c'est-à-dire une adjection; la seconde une ellipse, c'est-à-dire une détraction; la troisième une anastrophe, c'est-à-dire une inversion).
Empr. au lat. anastrophe (empr. au gr. α
̓
ν
α
σ
τ
ρ
ο
φ
η
́ « recul d'une particule après le mot qu'elle régit », attesté chez Tryphon d'Alexandrie, Trop., 275 ds Bailly), attesté chez Quintilien, Inst., 8, 6, 65 ds TLL s.v., 20, 8. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Mar. Lex. 1933. − Mar. Lex. 1961 [1951]. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. Rom. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 346. − Springh. 1962. |