| ANAPHYLAXIE, subst. fém. MÉD. Sensibilisation à une substance, telle que l'introduction d'une nouvelle dose, même très faible, de cette substance dans l'organisme risque d'entraîner une réaction violente. ,,On préfère actuellement à ce terme celui d'allergie.`` (Husson 1970 :1. ... d'une part, le monde inorganique, lui aussi, présente des phénomènes qui sembleraient attester pareille faculté de défense; et, d'autre part, il s'en faut que les réactions des corps vivants soient toujours dirigées dans un sens salutaire. Nombreuses sont les réactions défavorables, comme l'anaphylaxie, qui au lieu de rendre l'organisme plus résistant aux agents destructeurs, le rendent au contraire, exagérément sensible.
J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 14. − PSYCH. Anaphylaxie psychique. Sensibilisation psychique exagérée consécutive à un trouble. Synon. psychallergie : 2. Loin d'immuniser l'émotif par la répétition, chaque émotion nouvelle le sensibilise au contraire plus encore par une sorte d'anaphylaxie psychique.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 226. Prononc. − Seules transcriptions ds Harrap's 1963 : anafilaksi ([a] ant. pour la 4esyllabe du mot) et ds Warn. 1968 : a-na-fi-lɑk-si ([ɑ] post. pour la 4esyllabe). Étymol. ET HIST. − 1. 1902 méd. mot créé par Ch. Richet [physiologiste fr. 1850-1935] ds Bull. soc. de biologie, 170, 2 d'apr. Quem.; 1937 id. (G. Duhamel, supra); 2. 1946 psychanal. (E. Mounier, supra).
Du gr. α
̓
ν
α
́ indiquant une idée de contraire et de φ
υ
́
λ
α
ξ
ι
ς « protection » (Sophocle, Fragm., 379 ds Bailly), avec substitution du suff. -ie à -ι
ς. STAT. − Fréq. abs. litt. : 7. BBG. − Bél. 1957. − Biol. t. 1 1970. − Bonv. 1969. − Duval 1959. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Husson 1970. − Lar. méd. 1970. − March. 1970. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mont. 1967. − Pomm. 1969. |