| AMUSAMMENT, adv. Néol. De façon amusante : 1. Ta conversation éclate en mots charmants
Plus naïfs que roués, bien que roués quand même
Et pour tout dire enfin, excitants à l'extrême
Grâce à ton visage enfantin et grâce à la
Lèvre supérieure en avant que voilà,
Qui boude drôlement sous quel nez qui se moque,
Nez en l'air, nez léger, petit nez qu'un rien choque
Et fronce amusamment, sottise ou male odeur,
Ou parfum excessif, ou propos em... nuyeur.
P. Verlaine, Élégies,1893, p. 6. 2. Oh! les turgescences du front jaune d'Hayashi, dans l'enfantement de cette traduction, et les ha! ba! dont il scande sa lecture du texte pour s'entraîner au français, et sa tête amusamment crispée, sur un fond de porte en blanc, où sont cloués de petits guerriers découpés en bois jaunâtre, ...
E. et J. de Goncourt, Journal,mars 1895, p. 766. Rem. 1. Cf. également amusamment pédantesque (P. Verlaine, Vingt-sept biographies de poètes et de littérateurs, R. Ghil, 1896, p. 399); (projet) amusamment jeté (sur une feuille) (P. Verlaine, Souvenirs et fantaisies, 1896, p. 287); amusamment vêtu (P. Verlaine, Élégies, 1893, p. 12). 2. Amusément, adv. De manière amusante : ,,Nemoz a exposé amusément des ménades...`` (J. Péladan, Salon de 1888, 1888, p. 71). Étymol. ET HIST. − 1893, supra.
Dér de amuser* étymol. 3; suff. -amment (-ment2*). Attesté peut-être une première fois en 1580-1581 (Montaigne, Journal de Voyage, p. 113 ds Hug.) où amusément est prob. mis pour amuse(m)ment ou plus exactement pour amusamment. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. |