| AMPHICTYONIE, subst. fém. HIST. GRECQUE A.− Fédération religieuse et politique de cités ou de peuples voisins, dont la plus célèbre eut son siège à Delphes et aux Thermopyles : 1. En Grèce l'amphictyonie thessalienne, en Asie celles des Éoliens et des Ioniens, se composaient chacune de douze villes.
J. Michelet, Histoire romaine,t. 1, 1831, p. 18. 2. Thor, Odin, ces divinités, comme dans les mystères d'Éleusis, les amphictyonies, réunissaient différentes cités dans un culte commun pour l'instant. Le lendemain, chacun reprenait son culte protecteur de la cité. Mais l'amphictyonie réunissait ce qu'il y avait de commun. De même les tribus avaient leur culte particulier. Il y avait donc quelques grands dieux de la race.
M. Barrès, Mes cahiers,t. 11, févr. 1917-nov. 1918, p. 343. ♦ Droit d'amphictyonie. Droit d'envoyer un député au conseil des amphictyons. Rem. Attesté ds Ac. 1835-1878, Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Quillet 1965. − P. ext. Association de caractère politico-religieux entre États voisins : 3. Les cinq grandes puissances se partagent la suprématie de l'Europe; elles en constituent l'amphictyonie.
P.-J. Proudhon (Lar. 19e,1866). B.− Assemblée des amphictyons représentant les peuples groupés en amphictyonie. Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Nouv. Lar. ill., Quillet 1965. Prononc. : [ɑ
̃fiktjɔni]. Pour la prononc. du groupe -tyon, cf. amphictyon. Étymol. ET HIST. − 1762 droit d'amphictyonie « droit d'envoyer un député au conseil des Amphictyons » (Ac., s.v. Amphictyons).
Empr. au gr. Α
μ
φ
ι
κ
τ
υ
ο
ν
ι
̀
α « confédération amphictyonique » (Démosthène, 61, 1 ds Bailly). STAT. − Fréq. abs. litt. : 4. BBG. − Barr. 1967. − Bél. 1957. − Lavedan 1964. − Perraud 1963. − Pol. 1868. − Rey-Cottez 1968, t. 36, p. 333. |