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AMOLLISSEMENT, subst. masc.
Action d'amollir; résultat de cette action :
1. Rien ne restait de ses anciennes ardeurs voluptueuses qu'un amollissement des chairs, un tremblement sénile des mains. É. Zola, La Fortune des Rougon,1871, p. 135.
Au fig., mélioratif, rare. Adoucissement :
2. Cette femme violente se fait pardonner certaines brutalités par de charmants et étranges amollissements de cœur qui vous la refont même aimer. E. et J. de Goncourt, Journal,nov. 1886, p. 615.
péj. Affaiblissement (notamment de la volonté) :
3. Il m'est difficile de concevoir sous la figure d'un livre ce qui fut ma vie de volonté intellectuelle, et ma résistance personnelle aux actions de dissipation, d'abrutissement, d'amollissement et d'insenséisme exercées sur le moderne par la vie qu'il lui faut mener, par l'université, le journal, les modes, le chiqué, les extrémistes, les opportunistes, les clergés, les artistes, et généralement par tous ceux qui font croire, ou par ceux qui croient. A. Gide, P. Valéry, Correspondance,lettre de P. V. à A. G., mai 1921, p. 485.
Prononc. : [amɔlismɑ ̃].
Étymol. ET HIST. − 1. 1549 au propre « action de rendre mou (un corps); état de ce qui est mou » (R. Estienne Dict. fr.-lat. : Amollissement et petrissement, Subactus); 2. 1616-1620 fig. « action d'adoucir, d'affaiblir » (D'Aubigné, Hist., ii, 24 ds Littré : Et un amolissement aux courages de ses serviteurs). Dér. du rad. du part. prés. de amollir* (sens propre et fig.); suff. -ement (-ment1*); [la date Estienne 1539 indiquée par Dauzat 1968 et FEW t. 63, p. 54aest erronée, il s'agit de 1549].
STAT. − Fréq. abs. litt. : 26.
BBG. − Bél. 1957.