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AMERRIR, verbe.
AÉRON. [Le suj. désigne un hydravion, une capsule d'astronaute... ou, p. méton. le pilote] Se poser à la surface de la mer ou, p. ext., à la surface de l'eau (fleuve, lac, plan d'eau...) :
1. Les aviateurs parlèrent alors d'amerrir sur un vaste lac complètement démuni de glaces en été qui se trouve au fond du fiord. J.-B. Charcot, Rapport préliminaire sur la campagne du« Pourquoi-Pas? » en 1933, 1934, p. 28.
2. On prévoit officiellement qu'il [l'astronaute Glenn] amerrira à un mille seulement des destroyers d'escorte. Le Figaro,21 févr. 1962, p. 6, col. 2 (Guilb. Astronaut. 1967).
Rem. 1. Attesté depuis Ac. t. 1 1932. 2. Dér. Amerrissage, subst. masc., aéron. Action d'amerrir (cf. A. de Saint-Exupéry, Terre des hommes, 1939, p. 154; Le Monde, 17 mai 1963, p. 10, col. 2-3 ds Guilb. Astronaut. 1967). 3. La forme amerrir a cependant paru suffisamment justifiée (par l'analogie et par sa diffusion) à l'Académie qui l'a adoptée et définie. ,,Reprendre contact avec la mer et, par extension, avec l'eau.`` On peut donc dire d'un hydravion qu'il amerrit lorsqu'il se pose sur un lac ou sur un fleuve (cf. Hanse 1949).
Prononc. ET ORTH. : [ameʀi:ʀ], j'amerris [ʒameʀi]. Warn. 1968 note [ε] à la seconde syllabe. L'Office de la Langue française préfère amérir à amerrir (cf. Grev. 1964, § 663, note; cf. de même Ortho-vert 1966). Quillet 1965 a amérir à côté de amerrir. Dér. Amerrissage : [ameʀisa:ʒ]. Warn. 1968 note [ε] à la seconde syllabe. Ortho-vert 1966 écrit amérissage. Quillet 1965 a amérissage à côté de amerrissage.
Étymol. ET HIST. − 1928 aéron. (Lar. 20e. Amerrir : se dit d'un hydravion qui se pose à la surface de l'eau : amerrir doucement). Dér. de mer*; préf. a-1*, dés. -ir; -rr- p. anal. avec atterrir. Amerrissage, 1928 (Lar. 20e).
STAT. − Fréq. abs. litt. : Amerrissage. 2.
BBG. − Bél. 1957 (et s.v. amerrissage).Caput 1969. − Gruss 1952. − Hanse 1949. − Le Clère 1960. − Thomas 1956. − Zastrow (D.). Entstehung und Ausbildung des französischen Vokabulars der Luftfahrt mit Fahrzeugen « leichter als Luft » (Ballon, Luftschiff) von den Anfängen bis 1910. Tübingen, 1963, p. 512, 514 (Beih. zur Z. rom. Philol. 105).