| AMBULER, verbe intrans. Vx, littér. Marcher selon le rythme de la promenade, sans hâte et souvent sans but. Synon. déambuler :1. Ambulons, mes amis; le temps est beau, frais et pur. Cette expression pourrait remplacer le promenons-nous. Il y a tel homme à Paris qui ne fait qu'Ambuler, du matin au soir, sur les boulevards, sur les quais; c'est là tout son emploi et sa délectation.
S. Mercier, Néologie ou Vocabulaire de mots nouveaux, t. 1, 1801, p. 33. 2. Puisque nous avons tant fait que d'ambuler hors des entrepôts de l'État, flânons au travers de l'exposition des œuvres de M. de Nittis, dans les salles de l'art.
J.-K. Huysmans, L'Art moderne,1883, p. 178. Prononc. − Seule transcription ds Land. 1834 : ɑn-bu-lé. Étymol. ET HIST. − xves. « marcher » (A. Greban, Mist. de la Passion, 12 441 ds Gdf. Compl. : Santé m'est plainement rendue, Quand sans empeschemens quelconcques J'ambule mieulx que ne fis oncques). − xvies., Michel d'Ambroise ds Hug.; mars 1790 dr. ambuler « (en parlant de juges) tenir des assises ambulantes » (Loyseau cité par Aulard, Jacobins, I, 50 ds Brunot t. 9 1927, p. 1043, note 6); à nouveau en 1801 (S. Mercier, Néologie ou Vocab. de mots nouv.); cité en vedette par Besch. 1845 qui qualifie le mot de vieux.
Empr. au lat. ambulare « marcher » (aller* et ambler* et déambuler*). STAT. − Fréq. abs. litt. : 4. BBG. − Rheims 1969. |