| ALUDE, ALUTE, subst. fém. MÉGISSERIE. ,,Basane retournée et mégissée que les lexicographes du treizième au quinzième siècle confondent avec le cordouan; depuis le dix-septième, colorée en vert, on l'emploie à couvrir les livres d'école et les registres.`` (Gay t. 1 1887). Rem. 1. Attesté ds Ac. 1798-1932 et les princ. dict.; Ac. Compl. 1842 note que le mot appartient au vx lang. 2. Emploi adj. dans le syntagme synon. basane alude. Prononc. − 1. Forme phon. : [alyd, alyt]. Passy 1914 attribue à la voyelle de syllabe finale de [alyd] une demi-longueur. 2. Dér. : alutacé (cf. Rob.). Étymol. ET HIST. − 1635 alude « sorte de basane colorée » (Ph. Monet ds Gay t. 1 1887); 1845 alute (Besch.).
Alude empr. au prov. aluda attesté au même sens dep. le xiiies. (Rayn., p. 61a), lui-même du lat. aluta « cuir souple préparé avec de l'alun » (Ovide, Ars., 3, 271 ds TLL s.v., 1799, 46 : pes malus in nivea semper celetur aluta); forme alute par réfection étymol. L'a. fr. alue (1172-1175, Chrét. de Troyes, Chevalier à la Charrette, éd. M. Roques, p. 188) résulte de l'évolution phonét. commune. BBG. − Arveiller (R.). Documents lexicographiques tirés des dictionnaires. In : [Mélanges Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 264. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Fér. 1768. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Prév. 1755. |