| ALPHABÉTISATION, subst. fém. A.− Vieilli. ,,Classement d'après l'ordre alphabétique.`` (Rolland-Coul. 1969). B.− Néol. Enseignement pratique d'une langue à un groupe de personnes appartenant à des couches sociales ou à des groupes ethniques défavorisés. Cours d'alphabétisation, alphabétisation des adultes : 1. Dans le cas de la France, l'alphabétisation des travailleurs migrants dans le cadre de l'Éducation Nationale est le prolongement de l'action entreprise après la seconde guerre mondiale pour l'Alphabétisation des adultes en Algérie.
J. Hauser, Un milliard dans le monde, un million en France, Hommes et migrations,Paris, ESNA, no111, 1969, p. 15. 2. L'ignorance est en effet la cause de la situation dramatique dans laquelle les Africains se trouvent chez eux et ici même. Ne sachant ni lire, ni écrire, ils ne peuvent se débrouiller eux-mêmes (...). C'est pourquoi, dès sa création, l'U.G.T.S.F. (Union Générale des Travailleurs Sénégalais en France) s'est particulièrement préoccupée des problèmes de l'alphabétisation et de l'éducation. En même temps que savoir lire et écrire, il est nécessaire que les travailleurs bénéficient d'une éducation syndicale, sociale, sanitaire et civique. Il faut dire qu'à cette époque, seul « Accueil et Promotion » donnait des cours d'alphabétisation valables.
Le Livre des travailleurs africains en France, Paris, F. Maspero, 1970, p. 128. Rem. Attesté ds Lar. encyclop., Dub., Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. Prononc. : [alfabetizasjɔ
̃]. Étymol. ET HIST. − 1959 (Pt Lar. : Alphabétisation [...] Action d'enseigner à un peuple la lecture de l'écriture).
Dér. de alphabétiser*; suff. -ation(-tion*). BBG. − Giraud-Pamart 1971. − Giraud (J.), Pamart (P.), Riverain (J.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1970, no215, p. 94. − Rolland-Coul. 1969. − Schmidt (H.). Français vivant. Recherches lexicologiques. Praxis. 1969, t. 16, no3, pp. 331-332. |