| ALLUMOIR, subst. masc. TECHNOL. Appareil servant à allumer. Anton. éteignoir :1. Une clarté piqua les ténèbres, plusieurs autres se montrèrent successivement, de sorte que je distinguai bientôt quelqu'un dont la main affûtée d'un long allumoir distribuait la flamme aux chandeliers du maître-autel.
A. Bertrand, Gaspard de la nuit,1841, p. 57. − En partic. Appareil fonctionnant au gaz, à l'alcool, à l'essence, etc. se trouvant (naguère) dans les débits de tabac à la disposition des clients : 2. Mais au moment d'en allumer une, il réfléchit qu'une cigarette même supérieure ne tranchait pas assez sur l'ordinaire de la vie, et il choisit un demi-londrès qui lui coûta trois sous. Il s'approcha de nouveau de l'allumoir.
J. Romains, Les Hommes de bonne volonté,Le 6 octobre, 1932, p. 258. Prononc. : [alymwa:ʀ]. Étymol. ET HIST. − 1. 1380-85 alumoir « éclair » (Jeh. des Preis, Geste de Liège, 12204 d'apr. DG : Tonoir et alumoir et plueve), attest. isolée; 2. 1841 allumoir « appareil servant à allumer » (supra, ex. 1).
Dér. de allumer*; 1 au sens de « éclairer » (xiies., Chrétien de Troyes ds T.-L.), 2 au sens de « mettre le feu », étymol. 1; suff. -oir*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 2. BBG. − Bél. 1957. − Lar. mén. 1926. |