| ALGIDE, adj. A.− Littér. Froid, glacial : 1. ... qu'importent la fraîche haleine des eaux algides, la brise parfumée qui sort de ces bois de pins, ou le vent de l'orage, s'ils n'ont pas reçu la passion du souffle d'une femme aimée?
F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 725. B.− BOT., ZOOL. ,,Il se dit des plantes qui croissent, et des animaux qui vivent dans les contrées glacées du Nord.`` (Ac. Compl. 1842). Rem. Attesté également ds Besch. 1845. C.− MÉD. [En parlant de certaines affections ou de symptômes] Qui s'accompagne d'une sensation de froid glacial. Période algide du choléra (Littré-Robin 1865) : 2. ... je grelottais sous les couvertures, claquant des dents, trempé de sueur algide, et sentant trembler mes doigts brûlants entre les mains affectueuses de la sœur garde-malade, debout et inquiète à mon chevet.
F. Coppée, La Bonne souffrance,1898, p. 30. ♦ Fièvre algide. ,,Fièvre caractérisée par la durée ou l'intensité du frisson.`` (Littré-Robin 1865). Prononc. − 1. Forme phon. : [alʒid]. 2. Dér. : algidité. Étymol. ET HIST. − 1812 méd. (Dict. des sc. méd., Panckoucke : Algide. On applique cette dénomination à une espèce de fièvre).
Empr. au lat. algidus « froid », attesté dep. Naevius (Trag., 62 ds TLL, I, 1544, 55 : vos qui adcolitis Histrum flavium atque algidam). STAT. − Fréq. abs. litt. : 2. BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. − Rheims 1969. |