| ALCOOLAT, subst. masc. PHARM. Liquide obtenu par la macération de substances aromatiques végétales ou animales dans l'alcool qui est ensuite distillé et utilisé surtout comme médicament. Alcoolats de mélisse, de menthe : 1. On donne en pharmacie le nom d'alcoolat à l'alcool chargé par la distillation des principes volatils d'une ou plusieurs substances médicamenteuses.
Dorvault, L'Officine,1844. 2. Les alcoolats sont des préparations officinales, qui sont composées d'alcool et de principes aromatiques.
Deschamps d'Avallon, Compendium de pharmacie pratique,1868, p. 415. 3. Les esprits s'obtiennent par la macération des végétaux dans l'alcool, ce qui est nommé aussi alcoolats et teintures alcooliques; autrefois on donnait ce nom aux essences.
L.-E. Audot, La Cuisinière de la campagne et de la ville,1896. Rem. 1. ,,On distingue des alcoolats simples et des alcoolats composés : eau de Cologne, de mélisse, baume de Fioravanti, etc.`` (Quillet 1965). 2. Dér. Alcoolature, subst. fém. Préparation médicamenteuse liquide obtenue par macération dans l'alcool de plantes fraîches, sans distillation; alcoolature d'anémone pulsatille, d'arnica, d'eucalyptus, de bulbe de colchique, de digitale, d'aconit, etc. Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [alkɔla]. Pt Rob. admet facultativement la prononc. disyllabique du groupe -oo- : [-ɔ(ɔ)la]. − Rem. Prononc. disyllabique ds tous les dict. ant. à Passy 1914 qui transcrivent le mot (Land. 1834, Littré, DG). 2. Forme graph. − On trouve une forme alcoholat ds Gattel 1841. − Dér. Alcoolature : [alkɔlaty:ʀ]. Pt Rob. admet facultativement une prononc. disyllabique du groupe -oo- : [-ɔ(ɔ)-]. Étymol. ET HIST. − 1826 pharm. (Debraine-Helfenberger, L'Art du liquoriste simplifié ou Nouvelle méthode pour obtenir sans distillations les eaux aromatiques [1828] in titre ds Quem. t. 1 1959 : alcoolats, dits eaux-de-Cologne).
Dér. de alcool* étymol. 2 b; suff. -at*.
− Alcoolature, 1838 (Ac. Compl. 1842). STAT. − Fréq. abs. litt. : Alcoolat. 3. Alcoolature. 1. BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Bél. 1957 (et s.v. alcoolature). − Chesn. 1857. − Garnier-Del. 1961 [1958] (et s.v. alcoolature). − Lar. méd. 1970 (et s.v. alcoolature). − Lar. mén. 1926 (s.v. alcoolature). − Littré-Robin 1865 (et s.v. alcoolature). − Mont. 1967 (et s.v. alcoolature). − Nysten 1814-20. − Spr. 1967. |